"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Clément l'a quittée. C'était il y a quelques semaines. Après avoir cherché refuge dans l'isolement et le silence, elle a choisi de partir. Et de lui écrire. De Cuba, de New York, de Venise, de longues lettres auxquelles il ne répond jamais. Seule en ces terres étrangères, elle tente par les mots d'échapper au chagrin, aux questions, aux souvenirs. De l'espoir, encore, au renoncement, déjà, elle vacille entre un passé qui s'évanouit et un avenir qui se dérobe. Avec précision mais sensibilité, Philippe Besson décortique la mécanique du deuil amoureux.
Louise vient d'être quittée par Clément. Seule, elle fuit la capitale parisienne pour Cuba. Dans Se résoudre aux adieux publié aux éditions Julliard, Philippe Besson interroge comment oublier l'être aimé après une rupture amoureuse.
Louise tente de se reconstruire par l'exil. Elle utilise l'écriture comme un exutoire à ses douleurs. Elle écrit des lettres à celui qu'elle a follement aimé. Cube, New York, Venise, dans l'Orient Express, dans toutes ses destinations Louise détaille leur relation. Elle réfléchit. Elle analyse. Elle décortique tous ces mois et ces semaines ensemble, de leur rencontre jusqu'à la rupture, en passant par le quotidien. Ses lettres apparaissent comme le dernier chant du cygne. La dernière lettre est plus tardive. Louise après son retour à Paris tente de se reconstruire et pense à l'avenir.
Un roman délicat, sensible, très émouvant et qui remue car, toutes et tous, nous avons été, un jour -peut-être - cette Louise.
Un joli titre, quelques romans précédents que j'avais appréciés; il n'en fallait pas plus pour que je commence la lecture de SE RESOUDRE AUX ADIEUX avec la certitude de passer quelques heures agréables . Hélas, déception !
Tout dans ce roman renvoie à l'univers artificiel des magazines féminins dans lesquels écrit Louise .
Les personnages sont des bobos ( journaliste, homme d'affaire, employée de boutique de vêtements chics, avocat médiatique ) vivant entre quartier George V et quartier Saint Germain .
Les lieux d'où Louise envoie ses lettres sont les lieux de tourisme vantés dans ces magazines, ce qui donne lieu à des passages obligés sur le Malecon à La Havane, sur la ville de Trinidad pour les lettres de Cuba, sur Central Park pour celles de New York, sur les brumes et les gondoles de Venise et sur le charme suranné des wagons-lits de l'Orient Express .
L'écriture est souple, alerte, moderne, celle qui se prête à une lecture facile dans la salle d'attente du dentiste ou chez le coiffeur. Besson a su s'en imprégner et la restituer . Il a l'habitude de varier dans ses oeuvres narrateurs et modes de narration mais ce style épistolaire plein de clichés qui m'apparaît comme un pastiche de la presse féminine m'a, je dois l'avouer, plutôt agacée . Quant au spleen de la pauvre Louise, il m'a laissée de marbre .
Philippe Besson revêt le corps d’une femme et va faire écrire à Louise plusieurs lettres - un monologue – dans laquelle elle va exprimer à Clément son spleen et ainsi amoindrir sa souffrance pour mieux préparer sa convalescence.
Elle va pour cela parcourir des lieux où ils ne sont jamais allés ensemble : La Havane, New York, Venise, le train de l’Orient-Express pour revenir sur Paris.
Elle va écrire ce qui lui vient à l’esprit, sans respecter de logique, sans non plus poursuivre est but. Louise n’attend bien entendu aucune réponse à ses missives.
Louise lui avouera avoir rencontré Claire dont Clément partage à présent la vie et elle imagine sa réaction.
Mais c’est en fin de livre que l’on découvre l’apothéose.
Peut-être manque-t-il de réalisme à s’exiler de long mois pour un chagrin d’amour, mais je ne peux me résoudre à aimer son écriture et son final.
lente description des souffrances de l'abandon. Belles sensations des villes et des lieux
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