"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le tournant de la guerre de 39-45 avait fait de Céline un paria ; la victoire le jette en prison. C'est dans une cellule, au Danemark, que se dessine la première esquisse de Féerie pour une autre fois, qui contient en germe toute la suite de l'oeuvre, et que l'on donne ici après le texte publié avec d'autres inédits. Pour Céline, l'enjeu est de taille : il faut «crever une deuxième fois le plafond» (ce qui, dans ces années-là, signifie abattre un véritable mur de réprobation), et exiger du lecteur, grâce à un style d'une hardiesse inouïe, une compréhension qui peut-être tournera à la complicité. Ce qui s'élève alors, c'est la voix de la détresse humaine. Comme un agonisant qui ne cesserait de se débattre, le Ferdinand de Féerie I passe en revue ses souvenirs et s'efforce d'écouter les bruits du passé, bientôt couverts par le fracas de l'histoire : Féerie II, le roman du bombardement, dit la terreur d'un univers bouleversé par la violence des hommes, à laquelle il n'est qu'une réponse possible, l'injure. Le nouveau visage du monde s'accorde étrangement à l'écriture de Céline. Jamais l'humanité n'était allée aussi loin dans l'invention de nouvelles formes de mort ; jamais Céline n'ira plus avant dans la
contestation du langage écrit.
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