Pivoine, la petite esclave chinoise, est au centre de ce roman qui évoque avec un talent admirable la vie quotidienne d'une famille dans la Chine d'avant Mao.
Pivoine possède toutes les qualités des grands livres de Pearl Buck et surtout cette chaleur humaine, cet amour de la vie, ce désir d'un monde meilleur, qui ont fait l'immense succès de la grande romancière américaine.
Pivoine est une esclave achetée par Ezra quand elle était enfant, pour servir son fils, David. Ezra est un prospère commerçant, juif et installé en Chine. Pivoine et David grandissent ensemble, comme deux frères et soeurs. Ce sentiment grandit avec eux et Pivoine a un rêve, celui d'épouser David. Elle sait bien que ce projet est inconcevable, étant donné son statut. Elle oriente alors David vers une jeune et jolie chinoise, qui lui permettrait de rester aux côtés de David toute sa vie. La mère de David a pourtant d'autres vues : il faut qu'il épouse une jeune juive, que leur religion puisse perdurer. David est partagé. Il aime les jouissances de la vie que peut lui apporter le développemet du commerce de son père. La religion juive est un peu trop austère à son goût. D'un autre côté, il comprend sa mère, veut lui faire plaisir et quand il apprend que son peuple est massacré dans d'autres coins du monde, il tente de se rapprocher de la religion juive, il part à la recherche de son identité. Il tentera de fermer les yeux sur son amour pour Pivoine qui n'est plus seulement fraternel mais le comprendra un peu tard. Un beau roman, et ce qui m'a semblé intéressant, c'est la manière dont une famille juive a réussi son intégration dans un pays tel que la Chine, sans oublier pour autant ses traditions et sa religion.
Pivoine est une jeune esclave chinoise au service d'une famille juive. Ayant seulement un an d'écart avec son jeune maître, elle s'attache à lui au fil des jeux d'enfants qu'ils partagent. Mais en grandissant, éprise de lui, Pivoine prend conscience de son rôle. Elle oscille alors entre la nécessité de se détacher de lui et la confusion de ses sentiments. Pourtant, leurs liens et leurs destinées resteront inextricablement liés, malgré tout.
J'ai été emportée par l'écriture de Pearl Buck, qui exhale à merveille les sens et les traditions. Elle décrit Pivoine avec une finesse remarquable, mêlant force, discrétion et discernement.
On suit son parcours religieux et romanesque avec un ravissement certain. David, tout comme elle, est partagé entre le devoir et l'attirance des cœurs.
L'intimité des personnages se dévoile progressivement : on espère avec eux, on fomente des plans, on vibre au gré des événements. Les débats sur le poids des racines s'animent sous nos yeux, tandis que les drames se dessinent et que les passions éclatent.
J'ai été profondément touchée par les choix des personnages, qui, souvent contradictoires, finissent par s'imposer. Et je n'avais surtout pas anticipé cette fin, surprenante et poignante.
Un roman superbe, des personnages attachants et La Chine du début du 20è siècle magnifiquement décrite. Pivoine est une petite esclave chinoise achetée dès son plus jeune âge pour tenir compagnie au garçon de la famille. Ils grandiront ensemble... et Pivoine vivra en secret son amour, un amour interdit de par sa condition.
Pearl Buck a été prix Nobel de littérature en 1938 pour "ses descriptions riches et épiques de la vie des paysans en Chine et pour ses chefs-d'œuvre biographiques".
J'ai adoré ce roman et Pivoine !
très beau. J'aime beaucoup cet auteur
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