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Lorsque vers 1850 le physicien David Brewster propose aux opticiens britanniques - qui le refusent - une boîte pour visionner des images en trois dimensions, nul n'est à même d'imaginer le succès que va remporter le stéréoscope durant une vingtaine d'années.
Adoubé par la reine Victoria lors de l'Exposition universelle de 1851, le procédé devient la folie du jour :" Des milliers d'yeux avides se penchaient sur les trous du stéréoscope comme sur les lucarnes de l'infini ",écrira d'ailleurs Baudelaire. Au début du second Empire, l'affaire se présente comme un nouvel Eldorado et les opérateurs se mettent à photographier Paris - comme Rome, Venise ou l'Egypte - sous toutes les coutures.
Grands monuments ou construction des Halles, petits métiers de la rue, lavandières, foule sur les boulevards ou bourgeois dans les parcs de la capitale ou de la proche banlieue, voitures hippomobiles, canotiers de la Seine, jeux enfantins, tout est propice à être saisi. La connaissance des documents stéréoscopiques est souvent restée limitée au cercle des collectionneurs. Après un long purgatoire dans les greniers, ces documents ouvrent des perspectives nouvelles et parfois insolites sur le Paris transfiguré de Napoléon III.
Ils en restituent l'empreinte visuelle, l'inimitable singularité, comme le révèle la très riche iconographie de cet ouvrage. A travers les volumes ou les reliefs qu'ils ont laissés, écrivains et photographes du second Empire nous font découvrir leur ville telle qu'ils la percevaient.
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