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Dans l'obscurité, il racontait les instants qui précédaient sa décision de prendre une photo, puis il montrait l'image le temps d'un déclic ». C'est par ce récit, Déclic, le déclic de l'appareil photo aussi bien que celui du cerveau dans lequel l'idée surgit, que Sophie Calle ouvre Parce que.
Comme Denis Roche, elle entreprend d'y raconter la raison, ou du moins une raison, qui l'a poussée à appuyer sur le déclencheur. Inversant ainsi le rapport de primauté naturel entre une image et les mots qui l'accompagnent, Sophie Calle soulève une réflexion sur l'influence que peuvent avoir ces derniers sur notre réception de la photographie. Celle-ci ne se révèle d'ailleurs qu'a posteriori, dissimulée dans l'interstice de la reliure à la japonaise. Loin de se réduire à de simples légendes, ces mots - une pensée, un récit ou une interrogation - n'adhèrent pas de manière conforme à l'image qui les accompagne : ils marquent, au contraire, un fort contraste avec elle, le plus souvent avec malice, parfois avec nostalgie.
Sophie Calle signe ainsi un ouvrage à la conception originale, qui s'inscrit dans la continuité de son oeuvre impertinente et poétique.
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