"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La famille Delbast est catholique. Cinq frères et soeurs précèdent Fanny, qui est arrivée bien après les autres, sans qu'on l'attende et sans qu'on la souhaite. Petite fille solitaire, Fanny adore son père, mais il ne la voit pas. Trop de choses les séparent, trop de vie, de retenue aussi. A cinquante ans, Fanny lit les lettres envoyées du front par son père, qui lui dévoilent un jeune poilu pétri d'angoisse très différent de l'homme autoritaire qui l'a élevée. A la lumière de cette découverte, elle tente alors de trouver, auprès du veuf centenaire dont elle prend soin désormais, une place qui ne lui sera plus contestée. C'est avec une sensibilité remarquable que Véronique Olmi aborde le thème de l'amour filial comme prétexte à une critique subtile de la bourgeoisie catholique, et de l'insidieuse violence dont est capable ce monde bien-pensant.
J'ai été attirée vers ce roman pour trois raisons :
- la collection (Babel chez Actes Sud) que j'aime beaucoup
- la couverture qui ne révélait rien et que je trouvais poétique
- la brièveté du roman, oui je l'avoue, car je l'ai acheté sans lire la quatrième de couverture. Et donc, si le sujet ne m'avait pas plu, au moins je n'en aurais pas eu pour très longtemps.
Et ? Et bien ce très court roman, qui se lit en une petite heure, possède bien des qualités. Ou plutôt il m'a plu car m'a surtout parlé.
Numéro Six c'est Fanny, la narratrice, la sixième et dernière enfant d'un couple qui ne l'attendait plus, qui ne la souhaitait pas, arrivée 20 ans après l'aîné et 10 ans après le dernier. Mais dans une famille catholique bien sous tous rapports, on ne pense ni avortement, ni abandon. Au mieux, on prie pour que l'enfant ne soit pas arriéré, ou qu'il « passe » naturellement.
Et Fanny voue un amour illimité, presque idéalisé et rêvé, à son père qui, à 100 ans, vit désormais chez elle. Ce roman est une longue lettre d'amour filial, remplie de poésie mais aussi de petits règlements de compte, ceux qu'on n'ose pas dire en face.
Ce fut une très jolie lecture.
Véronique Olmi était pour moi le nom d'une auteure que je n'avais jamais lue. Aujourd'hui, elle est aussi une plume que j'apprécie. Cela tombe bien, j'en ai ou deux autres dans ma PAL.
Un récit qui paraît un peu décousu au début mais qu'on ne tarde pas à s'approprier.
Fanny est la petite dernière d'une famille de six enfants, née dix ans après son frère.
Milieu catholique et conventionnel, père médecin, Fanny souffre un peu de sa situation, différente de ses frères et soeurs, l'aîné a 20 ans de plus qu'elle. Mais elle voue une adoration sans faille à son père. Père centenaire qu'elle choit et bichonne.
C'est un roman très court mais intense, récit sensible de l'amour filial et critique de la bourgeoisie bien-pensante à laquelle Fanny accorde toutes les excuses.
J'ai beaucoup aimé Fanny tant quand elle était petite que quand elle a cinquante ans.
Emouvant hommage à son père, soldat de la guerre 14-18, venant de sa fille Fanny, la 6e d'une grande famille. Celle qui est toujours mise dans un coin est pourtant la seule à vouloir garder son père auprès d'elle, alors que ses frères et soeurs aimeraient plutôt le placer en maison de retraite.
Touchant, émouvant, Véronique Olmi nous livre ici un petit récit magnifique. Les pages se tournent toutes seules, les chapitres sont très courts, et on a la réelle impression d'un récit autobiographique... alors qu'il s'agit bien d'une fiction.
On sent la volonté de la narratrice d'être vue et reconnue par son père, la volonté d'exister enfin à ses yeux et par moment, quelques reproches se glissent par ci, par là ...
L'auteure en dit peu mais en dit beaucoup tout en finesse, pudeur et émotions !
Ce court roman m'a donné envie de continuer à découvrir cette auteure et son écriture. ça tombe plutôt bien, j'ai à la bib, son dernier livre "Cet été là" dont j'ai entendu beaucoup de bien !
Bien sur, le fait que ce sont des souvenirs juxtaposés les uns à la suite des autres, je sais que cela ne plaira pas à tout le monde, mais pour ma part, j'en suis ressortie enchantée. A savoir, que j'ai lu ce livre en même temps que d'autres et cela ne m'a pas dérangé dans la lecture, bien au contraire, j'ai pu en apprécier davantage la découverte.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !