"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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Erwan Sauzon, jeune navigateur est en passe de remporter la mythique Globe Race, cette course prestigieuse autour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance.
Il est même interviewé et filmé la veille, par VHF, par une équipe de journalistes depuis un petit coucou de l’épreuve.
Mais pourtant, le lendemain matin, au moment où son bateau coupe la ligne d’arrivée aux Sables-d’Olonne, alors que sur les pontons et les quais la foule se presse pour assister à l’arrivée du vainqueur de la course, le jeune skipper est découvert mort affalé sur sa table à cartes.
« Et tout de suite, les premières spéculations voient le jour. Tout pourrait laisser croire à une mort naturelle. Pourtant le début de l’enquête révèle déjà de vastes zones d’ombre. »
S’agit-il d’un décès accidentel ou d’un crime, c’est ce que le commissaire Rochard va devoir établir, avant de rendre compte à la procureure Aurore Quartier.
Cette intrigue qui se déroule dans l’univers de la course au large m’a vraiment passionnée de bout en bout et ce pour plusieurs raisons.
J’ai tout d’abord trouvé originale l’idée de situer ce polar dans le monde d’une course à la voile de légende inspirée du Vendée Globe. Ce thème ne pouvait cependant qu’inspirer Jean-Marie Biette. Car celui-ci, journaliste, connaît parfaitement son sujet puisqu’il est responsable du Pôle mer du Groupe Ouest-France, directeur du magazine Voiles et voiliers et skipper lui-même. Contrairement à ce que j’appréhendais un peu, il ne noie pas son lecteur sous un flot de termes techniques, tout en décrivant précisément les manœuvres nécessaires, effectuées lors du réglage des voiles.
L’intrigue elle-même permet au lecteur de bien se familiariser avec le monde nautique, démontrant l’honnêteté et la solidarité qui règne entre les concurrents, tout pouvant basculer lorsque des jalousies familiales entrent en jeu et court-circuitent le raisonnement.
Mais la palme d’or revient sans discussion possible au commissaire Rochard ! Quel personnage! Difficile de ne pas succomber à ces discours sur la bonne chère et tant pis si l’enquête, pendant ce temps reste un peu en rade. Comment ne pas être séduit entre autre par son dopage favori, le « THB », un enchaînement thon, huîtres et blanc… ! Et quelle gouaille a cet homme qui joue avec les mots, « cherche les moments de franche détente, de politiquement parfaitement incorrect, d’amitié sans calcul, de fuite de la gravité des imbéciles et autres pisse-froid. »
De plus, s’il aime profiter de tous les bons moments de la vie, il est également poète à ses heures, principalement lorsqu’il se déplace, séduit par la beauté des paysages qu’il traverse ou qu’il revoit.
Mais n’ayez crainte, notre homme reste cependant un enquêteur très compétent, fin psychologue et qui peut même devenir très sentimental...
Mort à bout de course est un polar bien ficelé, rafraîchissant dans lequel le suspense est maintenu jusqu’au bout et qui a le mérite de nous embarquer dans un superbe voyage. La voile et les voiliers, Les Sables-d’olonne, Hoëdic, Belle-Île, la baie des Trépassés ou encore la Corse, autant de sites magnifiques, servent de cadre à ce chouette bouquin.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Avec son sens de l’humour que j’avais bien apprécié dans Livresque du large, Jean-Marie Biette m’a embarqué cette fois encore dans un monde qu’il connaît à la perfection : celui de la voile et des voiliers.
J’ai donc appareillé pour ce polar rythmé par le commissaire Rochard, un fameux gastronome.
Tout débute, semble débuter parfaitement mais, déjà, le titre, Mort à bout de course, ne laisse rien présager de bon. Pourtant, le jeune skipper, Erwan Sauzon, est en train de boucler en tête un tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, le Globe Race, un exploit, à 28 ans !
Au coucher du soleil, avant une dernière nuit de course, Erwan est filmé dans le cockpit de son bateau, Cap Green. Justement, durant cette nuit, Erwan reçoit la visite de quatre personnes : Jérôme Fouquet, son sponsor, le professeur Quentin, son médecin, Yan Sauzon, son père, et Gilles Mauric, ancien skipper, ami de son père.
J’apprends alors qu’Erwan a pris le départ de cette course malgré de gros problèmes de santé et que, s’il est parti quand même, son entourage l’a obligé à embarquer avec lui, Yves Mauric, un ami d’enfance, qui est le fils de Gilles. Bien sûr, tout cela dans le plus grand secret afin d’assister Erwan en cas de malaise, sans toucher à la navigation pour ne pas influer sur le sort de la course.
Tous les six, ils boivent le champagne, célébrant un peu à l’avance, une magnifique victoire… Aussitôt après le départ, non plus de quatre personnes mais de cinq, Erwan ne se sent pas bien, a envie de dormir, est en sueur, pris de vertige…
Quand Cap green coupe la ligne d’arrivée aux Sables-d’Olonne, Erwan n’est pas à la barre pour la photo, le voilier est en pilotage automatique. Immense stupéfaction : Erwan est mort, Mort à bout de course !
Le décor très maritime de ce drame est planté. Débute alors l’enquête sur cette mort étrange que le professeur Quentin veut faire passer pour naturelle : rupture d’anévrisme ou malaise cardiaque, ce qui peut arriver à tout le monde, surtout après l’immense fatigue de la course en mer.
Aurore Quartier, la procureure et le commissaire Rochard sont là et tentent de se renseigner. Avec un humour bienvenu qui n’empêche pas précisions techniques et détails pratiques, Jean-Marie Biette suit méticuleusement le commissaire Rochard et ceux qu’il rencontre, qu’il interroge.
De plus, l’auteur m’a emmené plusieurs fois en mer, ce qui est très dépaysant pour le terrien ardéchois que je suis, n’ayant accompli que quelques tentatives de navigation à bord d’un Optimist, sur un plan d’eau douce…
Cela ne m’a pas gêné d’embarquer sur des voiliers parés de la plus haute technologie et d’un confort incroyable, depuis la Vendée jusqu’au Morbihan et même en Méditerranée, au large de la Corse.
Que ce soit pour les repas que Rochard adore partager avec sa collègue, Nathalie Morin, ou même avec des personnes concernées par son enquête, Jean-Marie Biette sait faire saliver son lecteur. D’escapades terrestres ou maritimes en séquences plus policières, l’auteur qui est journaliste à Ouest-France, m’a beaucoup intrigué, offert quelques fausses pistes et jamais lassé avec les termes techniques de navigation qui parleront davantage aux connaisseurs.
De révélations en confidences, l’enquête est bien menée. Jean-Marie Biette que je remercie pour sa confiance, a bien su garder le cap, même s’il a tiré des bords pour passer les moments difficiles, avant d’arriver à la révélation finale que je vous souhaite de découvrir après ce bon bol d’air marin et plusieurs dégustations de BHT (Blanc, Huîtres et Thon rouge mi-cuit) dont raffole le commissaire Rochard, peut-être amoureux, mais que sa fille Éloïse attend dans la baie d’Ushuaia. Pour d’autres aventures ?
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Voilà bien le genre de polar que j’aime et encore plus quand car il se passe dans le monde des voileux !!
Comme indiqué dans le résumé le vainqueur de la Course autour du Monde en solitaire, est découvert mort, affalée sur la table à carte (il faudrait faire évoluer ce nom) après le passage de la ligne d’arrivée alors qu’il avait été filmé par les médias la veille au soir !
Et la cavalerie débarque en la personne du commissaire Rochard, un peu grande gueule, sympathique et chaleureux, épicurien pur jus et mauvais esprit à ses heures ! Ses satellites ne sont pas en reste et nous avons droit à un roman policier bien rythmé par des arrêts avitaillement dans quelques bonnes adresses ; des virées en mer à faire rêver et des rebondissements pas piqués des vers ! Nous entrons dans les coulisses de la course au large et de son financement, de son implication parfois politique, du sérieux et du sordide !
J’espère que nous aurons le plaisir de revoir Rochard et ses façons peu communes d’enquêter ! Comme il y a peu j’aurais bien plongé la tête dans mon réfrigérateur mais j’étais bien certaine de ne pas y trouver ce qui m’avait fait saliver !!
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