"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Simon fait chaque nuit le même rêve dont une femme énigmatique lui livre la clef : il est la réincarnation de l'oncle de Milarepa, le célèbre ermite tibétain du XIe siècle qui vouait à son neveu une haine inexpiable. Pour sortir du cycle des renaissances, Simon doit raconter l'histoire des deux hommes, s'identifiant à eux au point de confondre leur identité à la sienne. Mais où commence le rêve, où finit le réel ? Eric-Emmanuel Schmitt, dans ce monologue qui est aussi un conte dans l'esprit du bouddhisme tibétain, poursuit son questionnement philosophique : la réalité existe-t-elle en dehors de la perception que l'on en a ?
"Milarepa" d'Éric-Emmanuel Schmitt nous emmène dans un univers mystique où les frontières entre rêve et réalité s'estompent, et où les thèmes de la réincarnation et de la quête spirituelle prennent vie au coeur de l'intrigue. L'auteur, jonglant habilement entre le roman et la nouvelle à caractère spirituel, explore des questions profondes telles que la foi, la rédemption et la transformation personnelle.
L'histoire débute avec Simon, un homme hanté chaque nuit par le même rêve troublant. Sa rencontre fortuite avec une femme énigmatique révèle que ce rêve est en réalité un lien avec sa vie antérieure en tant que Svastika, l'oncle de Milarepa, l'ermite tibétain renommé du XIe siècle. Pour briser le cycle de ces rêves obsédants, Simon est confronté à une tâche colossale : raconter l'histoire de haine et de sainteté qui opposa Milarepa à son oncle, encore et encore, jusqu'à atteindre cent mille récits.
Le récit se déroule principalement en France, mais nous emmène également au coeur du Tibet, offrant un contraste frappant entre les mondes occidental et oriental. Cette dualité renforce l'intrigue et explore les thèmes universels de la réincarnation, de la recherche de la paix intérieure et de la transformation de l'âme à travers les vies successives.
Éric-Emmanuel Schmitt saisit avec brio l'essence du bouddhisme tibétain et de la philosophie orientale en explorant les enseignements de la rédemption et du pardon à travers la vie tumultueuse de Milarepa. On assiste à la métamorphose de ce personnage, depuis sa colère initiale jusqu'à sa quête de paix intérieure, le tout dans un style d'écriture poétique et émotionnel.
Une des grandes forces de "Milarepa" réside dans sa capacité à susciter la réflexion. On est comme encouragé à remettre en question sa perception de la réalité et à méditer sur des questions philosophiques profondes. L'écriture est concise et évocatrice, invite à plonger dans l'histoire tout en nourrissant la réflexion sur les thèmes abordés.
Je ressens un léger regret à l'égard de la concision du livre, car il semble à peine effleurer la surface du sujet, agissant davantage comme une introduction ou un résumé. Cependant, cette approche semble délibérée, stimulant la réflexion et éveillant la curiosité pour aller plus loin. Pourtant, lorsque je referme le livre, une sensation persiste, un peu comme si l'on me présentait une délicieuse friandise sans me permettre d'ouvrir la boîte. C'est une impression personnelle d'incomplétude, qui, néanmoins, n'enlève rien à la qualité du livre ni à son message profond.
En bref : "Milarepa" est un voyage littéraire envoûtant à travers les mystères du rêve et de la réalité, de la haine à la rédemption, de la recherche de la paix intérieure à travers la spiritualité. Éric-Emmanuel Schmitt offre une oeuvre poétique et profonde qui laissera une empreinte dans l'esprit du lecteur, l'incitant à explorer les questions fondamentales de la vie et de la foi, même si une légère sensation d'inachèvement peut subsister.
Ce conte s'inscrit dans le Cycle de l'Invisible d'Eric-Emmanuel Schmitt. C'est d'ailleurs le premier de la série, même s'il n'est pas le plus connu. Le lecteur / la lectrice y trouvera le récit de Simon qui fait chaque nuit le même rêve. Il comprend qu'il est la réincarnation de l'oncle de Milarepa, un ermite tibétain du XIe siècle. Le conte fonctionne grâce à un voyage dans le temps qui nous permet de découvrir cette célèbre figure du bouddhisme ainsi que les enseignements de cette pratique spirituelle et philosophique.
Un court récit sous forme de conte romancé qui va nous faire découvrir l'histoire de Milarepa.
Un conte bouddhiste dont Simon va en faire un rêve ou il s'avère être la réincarnation de l'oncle de Milarepa.
Tout ceci se passe au Tibet sous forme d'initiation ancestral bouddhiste afin de retrouver son chemin, de chasser toute forme de haine et de renaitre tranquille et heureux.
Lecture un peu spéciale mais courte et qui fait réfléchir sur ses propres rêves et leurs significations.
Texte intéressant mais qui aurait peut-être mérité d'être plus approfondi. Quelque chose manque, est-ce parce que c'est court ? Pour moi, le rythme de l'histoire est trop rapide alors que la discipline du bouddhisme est tout le contraire. Dommage.
Un conte qui, je pense, doit donner à réfléchir, mais qui passe si vite que je n'en ai pas eu le temps... Agréable à lire, mais qui aurait, d'après moi, mieux trouvé sa place dans un recueil de nouvelles plutôt qu'isolé. Il laisse du coup un goût de... solitude...
Troublant. J’aime la manière dont cette histoire est contée et les thèmes abordés. Le personnage principal Simon qui vit à Paris, à notre époque, fait un rêve récurrent. Il devient Svatiska l’oncle de Milarepa « célèbre ermite tibétain du XIème siècle. L’auteur aborde ici la frontière entre le rêve et la réalité. « Si les songes se répètent au milieu de la vie éveillée, comment ne pas croire qu’il s’agit d’une deuxième vie qu’on vit. » Comment peut-on être sûr que la vie que l’on vit n’est pas un songe ? Et puis, il aborde aussi la haine, la miséricorde, la richesse. Qui vit le mieux celui qui croule sous la fortune, qui voit sa famille réunie et installée, celui qui s’arrête qui regarde autour de lui, qui va à l’essentiel ? « Le vent devrait agiter plus souvent les toiles des décors pour qu’y frémisse le souffle du néant. Derrière l’image palpite le vide. Si l’on saisissait les arrière-fonds, l’obscurité des coulisses à l’infini … Rien ne pèse plus lorsqu’on sait que tout n’est qu’illusion. » Le texte est court, il ouvre comme bien souvent avec Eric-Emmanuel SCHMITT la voie vers une autre vision de soi et du monde.
Le premier livre du cycle de l'invisible qui comprend Monsieur Ibrahim et les Fleurs de Coran (Soufisme), Oscar et la dame en rose (Christianisme) et l'Enfant de Noé (Judaïsme).
Nous voici en route vers la Sagesse
Une très belle vulgarisation de l'histoire de ce grand maître!
Etonnant!
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