Des lectures pour tromper l'obscurité...
Des lectures pour tromper l'obscurité...
Littérature et musique furent longtemps étroitement liées. Pour preuve, dans la Grèce antique, un terme commun désignait la forme d’expression artistique qui les réunissait : mousikè. Depuis, chacune de ces deux disciplines a pris sont autonomie, mais pour mieux revenir vers l’autre. Ainsi la littérature se fait parfois la muse inspiratrice de la musique, tandis qu’il arrive que dans certaines oeuvres littéraires la musique ait parfois le premier rôle. Sans oublier l’opéra, le théâtre lyrique et la comédie musicale qui marient art littéraire et musique dans une envolée lyrique puissante.
Comme toute rentrée littéraire de septembre, pointent quelques titres qui d'emblée laissent supposer le succès à venir. Parmi eux, des auteurs incontournables qui semblent une fois de plus très inspirés, des auteurs qui confirment leurs talents. Une rentrée foisonnante où les personnages historiques ont encore breaucoup de choses à révéler, des enchevêtrements familiaux aux sources inattendues, de quoi surprendre et satisfaire la curiosité des lecteurs !
Depuis l’automne 2011, quelques pépites ont vu le jour, alors si vous les avez manquées, la période estivale s’avère propice à ce rattrapage, pur plaisir littéraire. Entre les découvertes, les auteurs primés, les confirmés toujours aussi talentueux, que de styles à découvrir. A commencer par un titre qui donne le ton et qui fait un tabac, La listes de mes envies de Grégoire Delacourt. Alors, bel été et bonnes lectures !
Mamie-Rose se souvient de ses visites à l'hôpital auprès du jeune Oscar, 10 ans, atteint d'une leucémie. Elle relit ses lettres, celles qu'elle lui avait conseillées d'écrire à Dieu. Pour se sentir moins seul, pour le faire exister... Alors qu'il se sait condamné, Oscar écrit pour raconter ses derniers jours, sa relation avec ses parents, avec la maladie, l'hôpital, ses amis malades. 12 jours qui valent des années.
Le scénariste Vincent Zabus adapte le roman à succès d'Eric-Emmanuel Schmitt. Il en propose une revisite dans laquelle Madame Rose convoque ses souvenirs et les revit en présence d'Oscar et de tous les autres personnages croisés à l'hôpital... L'émotion est forcément au rendez-vous mais pas que. Humour, philosophie, il y a beaucoup à apprendre en écoutant Oscar .
Valérie Vernay (Rose, Un loup pour l'homme, notamment) a la lourde tâche de mettre en images cette histoire et elle parvient à la rendre lumineuse et poétique. C'est très coloré, vivant, rond, rien ne se passe vraiment à l'hôpital puisque Mamie-Rose convoque ses souvenirs depuis chez elle, son jardin, sa maison... Le récit est allégé par la magie graphique et par ce petit garçon qu'il a fallu dessiner et qui s'avère charismatique.
Cet album remarquable allie la qualité de l'adaptation et la qualité graphique. Il me semble apporter une véritable plus-value notamment parce qu'il rend accessible un récit vers lequel je ne serais pas allé. Et c'est probablement un exploit pour un livre devenu un classique, déjà vendu à 1.3 millions d'exemplaires.
Quand été, rime avec pavé !
Je me suis lancée dans le tome 4 de la grande épopée La traversée des temps, après avoir lu les précédents romans, à leur sortie.
Cette saga comportera 8 tomes et raconte de façon très romanesque l’Histoire de l’Humanité, avec des personnages immortels et attachants qu’on retrouve à chaque période.
La lumière du bonheur vous fera vivre en Grèce au Vème et IVème siècle avant JC. Vous y croiserez Hippocrate, Socrate et Platon, découvrirez tous les secrets des jeux d’Olympie. Vous irez sur l’acropole et aurez l’impression de déambuler dans les rues d’Athènes.
Ce roman vous transportera dans l’Histoire avec la plume si précieuse et érudite D’Eric Emmanuel Schmitt. Il vous divertira autant qu’il vous instruira. Je vous laisse découvrir et apprécier les 600 pages de ce roman (ou des précédents, si ce n’est pas encore fait).
Je n’ai qu’une hâte : retrouver Noam, Noura et Derek à Rome, et vivre avec eux la naissance du christianisme dans le tome 5, Les deux royaumes.
Une brique de près de 600 pages sur une période de l'histoire qui ne m'intéresse pas du tout... forcément, je me suis ennuyée! Je l'ai lu pour pouvoir poursuivre la série sans être paumée, mais honnêtement, je n'ai pas aimé. La philosophie, la politique, les guerres d'Athènes, très peu pour moi.
Question de goût évidemment
Ça fait toujours du bien de retrouver le style et l’écriture d’Eric-Emmanuel Schmitt. Carlotta Berlumi est une vieille dame qui prétend avoir été la rivale de la Callas.
Carlotta était chanteuse lyrique mais personne ne se souvient d’elle, contrairement à la Callas.
A travers un discours plein de haine, d’envie, de jalousie, Eric Emmanuel Schmitt nous peint un portrait acide de la cantatrice grecque, nous la montre sous un jour méconnu et peu flatteur.
On y croit à cette histoire racontée par Carlotta, mais Carlotta a-t-elle réellement existé ? où commence et s’arrête la vérité dans cette narration ?
Ce savoureux mélange est l’enjeu de ce roman, aussi distrayant qu’instructif, aussi mondain que populaire.
Un sujet traité de façon originale et une lecture fluide et sans aspérité. Une bonne récréation lyrique et musicale !
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