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Monographie rétrospective.
Un chapeau de pêche, recouvert de caoutchouc rouge résistant à la chaleur, cloué au ras d'un mur ; une paire de lunettes de protection noires, fondues jusqu'à en devenir méconnaissables ; un mince morceau de plastique jaune translucide en forme de boomerang dans lequel deux museaux d'animaux ont été incrustés ; le siège d'un fourgon de transport de prisonniers ; des cabanes à oiseaux ; des chaudières ; des vêtements d'enfants ; des accessoires de plongée ; de vieilles portes ; des scrotums d'animaux ; des coeurs artificiels ; des chariots élévateurs. Les oeuvres de Michael E. Smith ne sont pas des objets trouvés ou perdus, mais des collages sculpturaux issus d'une stratégie de réduction jusqu'à atteindre un point zéro sémantique, une limite au-delà de laquelle les choses et leurs attributs se désintègrent pour former une nouvelle constellation qui semble « témoigner d'une solennité funèbre », selon Chris Sharp, « comme si elle était le résultat d'une sorte de veillée ou de rituel ». Dans les espaces d'exposition, des gestes dépouillés émergent de la pénombre grâce à l'absence de lumière artificielle. Les traces accumulées de l'expérience humaine évoquent « une ponctuation catastrophique du monde tel que nous le connaissons ».
Initialement conçue pour documenter trois expositions personnelles à de Appel à Amsterdam (2015), au Kunstverein Hannover (2015) et au S.M.A.K. à Gand (2017), cette publication rassemble également de nouveaux textes de commande et un essai réédité qui éclairent la pratique de l'artiste sur une décennie. Le texte de Martin Germann est centré sur la phénoménologie du processus d'installation de Smith, révélant le rôle du contexte, de l'artisanat et de l'improvisation dans son acte créatif. Chris Sharp s'intéresse au travail de l'artiste depuis ses débuts, abordant les concepts d'horreur, de sublime postapocalyptique et de non-signification, et expliquant comment ses installations doivent être lues comme des tentatives d'approfondir les sentiments de perte et d'épuisement en travaillant au plus près de ceux-ci, ce qui permet de « désarmer le traumatisme ». Anthony Huberman saisit la difficulté de traduire l'oeuvre de Smith en langage en l'analysant à travers le prisme de la musique.
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