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Le professeur Paul Le Cannu est incontestablement aujourd'hui l'un des auteurs majeurs du droit des affaires. Ce qui frappe dans sa production doctrinale, c'est d'abord la profondeur des perspectives ouvertes par un auteur qui, s'il s'est imposé comme l'un des grands noms de la doctrine en droit des sociétés, a aussi embrassé d'autres matières. Ce fut d'abord le droit des entreprises en difficulté, abordé dès 1988 à travers le prisme de la prévention à une époque où personne n'accordait encore aux dispositifs de traitement amiable des difficultés des entreprises la place qu'ils occupent aujourd'hui. Sa contribution la plus notable à cette matière sera toutefois celle qui le conduira à reprendre la rédaction du Précis Dalloz de Michel Jeantin, totalement réécrit au fil des rééditions pour devenir un ouvrage majeur de la doctrine faillitiste. Ce fut également l'étude du droit bancaire, vu sous l'angle des instruments de paiement et de crédit et de la titrisation, matière abordée à nouveau à l'occasion de la reprise du Précis Dalloz.
Mais, c'est bien en droit des sociétés que Paul Le Cannu a livré une oeuvre doctrinale d'une ampleur exceptionnelle qui le place parmi les plus grands. La variété et l'ampleur de sa production éditoriale en offrent un éclatant témoignage. Qui connaît le nombre de notes et d'articles qu'il a fait paraître au Bulletin Joly Sociétés ou à la Revue des sociétés ? Il est probable que l'intéressé ne le sait pas luimême mais le résultat est là, imposant, impressionnant, représentant une véritable oeuvre doctrinale conçue comme une toile impressionniste où la doctrine se façonne au fil de ces notes parues dans les colonnes des revues spécialisées. Rien de ce qui touche au droit des sociétés, droit financier compris, ne lui est étranger, sa force ayant été d'allier la connaissance savante et académique de la matière à une maîtrise pratique acquise sur la brèche, aux côtés des praticiens.
Paul Le Cannu a toujours maintenu un contact permanent avec les acteurs du droit et il a su en tirer les meilleurs avantages pour l'homme de science qu'il est. Au sein de la communauté des juristes, les étudiants ont largement profité des liens ainsi noués avec la pratique, qui rendaient ses cours passionnants car nourris d'une réflexion sans cesse vivifiée par un vécu de la réalité du droit.
Tout cela s'incarnera au début des années 2000, dans son magistral ouvrage de Droit des sociétés, paru aux éditions Montchrestien-LGDJ. Quel étudiant ayant découvert le droit des sociétés, quel professionnel l'ayant pratiqué, n'a pas rencontré au cours de ses recherches une note signée Paul Le Cannu et qui, à l'École ou au Palais, parmi ceux fréquentant la discipline, n'a pas bénéficié de sa doctrine si sure et éclairante ? Aussi est-ce en définitive le tribut de leur reconnaissance que les contributeurs et souscripteurs à ces mélanges paient aujourd'hui à cette belle plume par leurs contributions aux Mélanges en son honneur.
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