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Maria Maria

Couverture du livre « Maria Maria » de Colette Fellous et Paul Nizon aux éditions Buchet Chastel
Résumé:

C'est un livre à deux voix, une ville à quatre mains. Rome. L'idée de ce livre est née lors d'un voyage commun où les auteurs se sont mis à raconter ensemble une même histoire : la découverte de Rome par Paul Nizon
quand il avait trente ans, en 1960, alors qu'il y passait un an comme boursier... Voir plus

C'est un livre à deux voix, une ville à quatre mains. Rome. L'idée de ce livre est née lors d'un voyage commun où les auteurs se sont mis à raconter ensemble une même histoire : la découverte de Rome par Paul Nizon
quand il avait trente ans, en 1960, alors qu'il y passait un an comme boursier de l'institut Suisse, pour écrire un roman. Ce roman, ce sera Canto, un livre inaugural dans sa carrière littéraire et qui reste encore aujourd'hui un
livre culte. Rome est « la Chose » autour de laquelle il bâtit et invente une forme littéraire très particulière.
Rome a été également pour Colette Fellous le motif de son premier roman, Roma, et c'était aussi un voyage initiatique dans la littérature qu'elle mettait en scène, autour d'une autre figure de femme mythique, « Fortuna », qu'elle avait transformée en passante de Rome, mi folle, mi prostituée, une espèce de Gradiva contemporaine.
À l'intérieur de Maria Maria apparaît par fragments une jeune fille dont on ne saura presque rien. Elle reste un endroit intouché dans la mémoire de Paul Nizon, une figure de l'amour absolu, impossible, perdue avant même
d'avoir existé. C'est autour de cette rencontre avec Maria, jeune entraîneuse dans un bar de Rome, que le roman va circuler, en mêlant très librement des éléments autobiographiques et d'autres, de vraie fiction. On devine à peine qui écrit, qui conte. Colette Fellous s'empare de l'histoire de Paul Nizon et Paul Nizon redécouvre sa blessure, s'interroge, questionne, rectifie, reprend un autre fil en s'approchant du « mystère » de Colette Fellous. Rome devient ici la ville emblématique par excellence où la fiction s'est perdue, un subtil parcours de reconstitution où, sans soucis de vérité, la figure féminine devient figure d'éternité.

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