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En 1955, Leonard Marnham, un jeune technicien anglais, arrive dans le Berlin d'après-guerre pour participer à l'opération Gold, une vaste entreprise de services secrets anglo-américains visant à mettre sur écoutes les lignes téléphoniques des Soviétiques. Il rencontre une jeune Allemande, Maria, qui l'initie aux mystères de l'amour. Mais à mesure que Leonard s'enfonce dans la guerre froide, cet amour vibrant et sincère le plonge dans les bas-fonds de l'horreur absolue. Comment une passion, aussi forte soit-elle, peut-elle rester pure dans un monde d'apparences, de trahisons et de menaces ?Un grand roman d'espionnage qui bascule danbs le cauchemar.
Le talent d’Ian Mc Ewan n’est plus à démontrer et il en fait encore une fois la preuve, avec ce roman d’espionnage à l’atmosphère inquiétante et poisseuse par lequel il entraine le lecteur dans une spirale qui monte en puissance chapitre après chapitre.
Érudit, Mc Ewan nous plonge dans le Berlin d’après-guerre, un Berlin qui peine à renaître de ses cendres, cinq ans avant la construction du mur, où le nerf de la guerre froide s’est installé entre Russes, Américains et Européens. C’est tendu !
Chaque page fait tourner la suivante car on veut savoir… où le jeune Anglais Leonard Marnham, technicien en télécommunications qui a été parachuté dans le cadre d’une opération de services secrets anglo-américain dans le but de connecter un système d’écoute espion sur les lignes téléphoniques soviétiques reliées à leur haut commandement à Moscou, on veut savoir où Leonard, ce jeune homme de bonne éducation et naïf à souhait, a mis les pieds et ce qui va lui arriver parmi ces « qui est qui, » et ce « mais comment tout cela va finir ? ».
Amis, ennemis, soupçons, force, fragilité, confiance, trahisons, amour, haine, intimidation, humiliation, crédulité, manipulation, corruption sont autant d’ingrédients qui font de « L’Innocent » un roman puissant et passionnant.
J’avoue avoir survolé le chapitre 18 un peu ‘too much’ à mon goût sans pourtant abandonner la lecture car bon sang (si j’ose dire) comment tout cela va-t-il finir ? Comment Leonard va-t-il sortir de l’engrenage infernal dans lequel il s’est retrouvé plongé à son insu ?
Écriture visuelle et rythme d’enfer, pour un cocktail de bonne morale salement bousculée, de psychologies complexes, de bonne conscience remise en cause…
L’innocent Leonard était-il si innocent au fond de lui-même?... Ian Mc Ewan nous laisse y réfléchir…
L’auteur note en fin de livre que son roman est une fiction mais basée sur un fait historique : « Le tunnel de Berlin ou opération Gold, fut une entreprise commune de la CIA et du MI 6. Il fonctionna pendant un peu moins d’un an, jusqu’en avril 1956. »
Captivant.
(La plupart des livres d’Ian McEwan ont été portés à l’écran avec un succès mondial. « L’Innocent » est aussi un film sorti en 1993 avec Antony Hopkins.)
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