"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La théorie aristotélicienne de l'art continue d'inspirer philosophes et plasticiens.
Au coeur de cette pensée en mouvement, la peinture macédonienne occupe une place essentielle : décor pariétaux, tombes peintes, fresques domestiques. Un domaine dont la connaissance s'est enrichie grâce aux récentes découvertes archéologiques, et que Mary-Anne Zagdoun confronte aux écrits du célèbre disciple de Platon. Pour Aristote, l'action et le caractère propres à la tragédie occupent des places similaires au dessin et à la couleur en peinture.
Nécessaire et vraisemblable, mimêsis, catharsis de la pitié et de la frayeur sont pour le public grec à l'origine d'émotions fondatrices inscrites au coeur de la vie sociale. Pour l'auteur de la Poétique, les beaux-arts jouent un rôle dans l'éducation des jeunes gens, fournissent des loisirs aux gens d'âge et servent à l'édification morale des individus. Pour la première fois dans l'histoire de la Cité, l'art peut se goûter chez soi.
Ce qui permet de faire concorder activité philosophie et émotion artistique. Une étude ambitieuse qui renouvelle en profondeur notre connaissance d'Aristote.
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