"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Amory Clay a un prénom d'homme et des rêves de grandeur. Dévorée dès son plus jeune âge par sa passion pour la photographie, elle ne recule ni devant l'adversité ni devant le scandale. Portraitiste mondaine, photographe de mode ou reporter de guerre, elle multiplie les rôles et les clichés audacieux aux quatre coins du monde. Amory mène sa vie de femme comme elle l'entend. Furieusement et à toute vitesse.
❤️ On ne présente plus William Boyd, un auteur britannique, élégant, prolixe et passionné (4 adjectifs, c'est la règle chez les Clay).
Un auteur classique et sûr avec lequel on est certain de passer un bon moment.
Mais voilà, il arrive qu'une rencontre change tout, qu'un coup de foudre bouleverse un roman, qu'une femme illumine un bouquin.
Cette femme c'est Amory Clay, illustre inconnue jusqu'à ce que William Boyd tombe amoureux de son personnage et entraîne à sa suite des milliers de lecteurs.
En 1977, Amory Clay coule ses vieux jours sur une côte écossaise en sirotant son whisky.
[...] Je bois du gin au déjeuner, du whisky le soir. Un grand gin me suffit en milieu de journée, mais, quand la nuit tombe, je trouve le whisky trop tentant. Je le bois coupé d’eau dans un large verre à fond épais… n’importe quelle marque ordinaire vendue dans les boutiques d’Oban (je n’en achèterais jamais sur l’île, à Achnalorn, il y a trop de curieux), mais je crois bien que je suis devenu accro. Trois verres, parfois quatre.
De quoi raviver souvenirs et mémoires.
Amory Clay a eu plusieurs vies, elle a éclusé de nombreux verres, elle a eu quelques amants, elle a connu plusieurs capitales (Londres, Berlin, New-York, Paris, Saigon, ...) et elle a exercé plusieurs métiers : apprentie-photographe, photographe de mode, photographe de guerre, romancière-photographe.
Son père a essayé de la tuer, elle a été tabassée par des nazis anglais (et oui, on en apprend tous les jours) et elle s'est même pris une balle vietcong. Un personnage et un destin pareils ne se croisent pas tous les jours ... encore faut-il avoir l'art et la manière de les mettre en pages.
Saluons la maestria de William Boyd. Son bouquin est tout simplement parfait qui nous passionne tout à la fois pour cette femme et ses vies, pour son métier et ses photos, pour le siècle qu'elle traverse et ses guerres.
Il ne nous faut que quelques pages pour tomber amoureux d'Amory Clay nous aussi, pour se passionner pour la photo avec elle, dès l'adolescence.
[...] Je voulais capturer ce moment, cet aimable groupe assemblé dans le jardin par un doux soir d’été anglais, le capturer et le garder prisonnier à jamais. Je sentais confusément qu’il était en mon pouvoir d’arrêter la marche impitoyable du temps et de figer cette scène, cet instant fugace : les dames et les messieurs dans leurs beaux atours qui riaient, insouciants, paisibles. Je les saisirais vite, pour l’éternité, grâce aux propriétés techniques de mon merveilleux appareil. J’avais entre les mains le pouvoir d’arrêter le temps, ou du moins le croyais-je.
[...] Parmi les rares photos que j’ai prises, certaines étaient en couleur, des diapos Kodachrome, qui revenaient cher mais commençaient à s’imposer. Toutefois, même si je voyais bien que ces clichés reflétaient le monde tel qu’il était, je préférais le monde tel qu’il n’était pas : en monochrome. C’était là mon moyen d’expression, je le savais, et cela me travaillait tant que je me suis demandé si quelque chose de vital n’était pas en train de se perdre avec le passage à la couleur. L’image noir et blanc était le trait distinctif consubstantiel à l’art photographique. Là résidait sa puissance, et la couleur lui enlevait de son aspect artistique. Paradoxalement, le monochrome, parce qu’il était de façon si flagrante antinaturel, produisait les meilleures photos.
Dans les années 30, la jeune Amory se bâtit une réputation sulfureuse dans la décadence berlinoise.
Née en 1908, Miss Clay est ce qu'on appelle une femme libre que rien n'attache, ni l'argent, ni les conventions. Quelques hommes peut-être, mais c'est plutôt elle qui s'attache à eux.
Une femme libre et conquérante. Le premier lit qu'elle investit est celui de son oncle ... gay !
Quelques pages et quelques verres plus loin, nous suivrons la jeune photographe devenue reporter de guerre pendant le débarquement.
Encore quelques années, quelques gins et quelques whisky, et ce sera le Vietnam (à presque soixante ans !).
[...] Des éclats se mirent à pleuvoir sur nous et autour de nous. Tout le monde baissa la tête. Je suis sous le feu, songeai-je. Alors, c’est comme ça que ça fait ?
[...] Je fourrageai dans ma musette et en sortis mon deuxième appareil, que j’équipai d’un objectif 50 mm avant d’enrouler la pellicule. La photographe en moi se disait : Ne rate pas ça ! Une contre-attaque. On est sous le feu. Ne rate pas ça.
[...] Les correspondants nous ont surnommées les « petites mamies ». J’ai cinquante-neuf ans, Mary en a soixante-quatre. Nous sommes de loin les journalistes les plus âgées au Vietnam.
Sans peurs et sans regrets, Amory Clay arpente à grands pas la vie, les bonheurs, les amours, les pays, ... alors que le siècle traverse toutes ces guerres (son père reviendra brisé de celle de 1914, elle-même en connaîtra deux autres et y perdra plusieurs de ses êtres chers).
[...] La guerre avait façonné, régi et perturbé ma vie de tant de façons, à travers mon père, Xan et Sholto, que ce zèle que je ressentais devait être une réponse inconsciente à ce besoin plus profond.
[...] Je crois maintenant, avec le recul, que ce que je voulais vraiment, fondamentalement, c’était me confronter de nouveau à la guerre.
Le lecteur sous le charme est bien en peine d'expliquer ce qui lui arrive après avoir goûté au breuvage concocté par William Boyd : une étrange alchimie entre un superbe portrait de femme, un hymne à la photo et aux photographes, une traversée fulgurante de notre siècle, ...
Pour celles et ceux qui aiment la photographie.
C’est mon septième William Boyd, autant dire que je suis un fan absolu. Cette précaution posée, je dois dire que je suis content d’en avoir terminé et ça, ce n’est pas bon signe. Un Boyd ordinaire, ça se quitte à regret; on voudrait une suite, de nouvelles aventures haletantes, de nouveaux paysages magnifiquement décrits, de nouvelles situations cocasses ou étranges, encore plus de dialogues pleins de cet humour british auquel nous autres Français ne savons pas résister. Ici, c’est différent. La construction est habile, puisqu’il se met dans la peau d’un personnage féminin, qu’il colle des photos qui semblent donner vie à son personnage et à sa traversée du vingtième siècle. A travers le métier de photographe, il peut s’aventurer sur la piste d’une femme libre à une époque où très peu l’étaient. L’alternance entre le fil d’une vie aventureuse et les derniers mois d’une femme malade et vieillissante amène l’émotion qui, bizarrement, me semble assez peu présente ailleurs dans le roman même si les événements décrits sont de nature à la susciter. J’ai l’impression d’une fausse bonne idée parce que, hormis le séjour dans le Berlin interlope des années trente, le reste manque de sel. Amory a un amant, puis un autre, Amory fait des photos là où il faut être, puis ailleurs. Amory finit par faire des listes (celle des treize types de photographies possibles, celle des livres d’un de ses amants, celle de ses recueils de photos, celle de ses amants). Au final, je me dis que ce livre qui ressemble à un gigantesque collage (des photos et des existences réelles intégrées à la vie d’un personnage inventé), comme à l’accoutumé bien écrit, ne suscite, de ma part, qu’un intérêt poli teinté d’une pointe d’ennui. Si je n’étais pas aussi « boydophile », je serais capable de me laisser aller à, comme l’un des personnages qui fait de mauvais jeux de mots, écrire que ce roman dédié à la photographie n’évite pas certains clichés, comme ceux sur les correspondants de guerre.
« Maintenant que j'étais ici à Saïgon, mes vagues réflexions sur le fait de me trouver, d'avoir besoin d'une guerre pour réévaluer celle que j'étais jadis me semblaient un peu fumeuses et prétentieuses. »
Peut mieux faire, a déjà fait beaucoup mieux !
La vraie fausse biographie d'une photographe ayant traversé tout le 20è siècle et plusieurs continents, réalisée à partir de photos trouvées par l'auteur dans les brocantes. Troublant tant cette histoire est vraisemblable et les photos totalement réalistes et étayant l'histoire...Formidable!
William Boyd est un écrivain britannique que je découvre « en vrai » avec ce livre qui n’est pas du tout son premier.
Il est également scénariste et réalisateur.
Si je vous précise cela, c’est qu’il a le don de nous balader à travers le temps et les lieux et que j’en verrais bien une adaptation au cinéma.
Au fil des pages, je me suis prise au jeu, et vous ferez certainement comme moi : vous rechercherez à un moment donné sur Google cette incroyable Amory Clay…
Car c’est bien là tout le génie de William Boyd, outre une écriture que j’ai beaucoup appréciée (bravo à la traductrice Isabelle Perrin) : il nous raconte la vie (tout à fait plausible) d’une femme qui n’a pas du tout existé !
Si je vous avoue ici ce côté « biographie imaginaire », c’est que pour moi cela n’interférera pas dans votre envie de le lire (bien au contraire) et que ce n’est en rien dévoiler le livre.
La quête d’une vie artistique plus forte que tout, la liberté féminine malgré l’époque; Paris, Berlin, Londres, New York, l’Amérique du Sud, le Vietnam…
Ou comment des rencontres très différentes vont forger un destin…
C’est un MAGNIFIQUE roman d’apprentissage d’une femme courageuse et irrésistiblement indépendante.
GROS COUP DE COEUR.
A lire !
Ma chronique sur https://arthemiss.com/les-vies-multiples-damory-clay-de-william-boyd/
En Angleterre, début du 20e siècle, Amory Clay ne nait pas avec une petite cuillère en argent dans la bouche mais avec un appareil photo vissé à l'oeil, qui lui offrira une autre façon de découvrir le monde.
Et c'est effectivement cet appareil photo qui permettra à Amory d'assouvir sa curiosité insatiable et son goût pour l'aventure pendant l'entre-deux guerres : en Europe d'abord puis en Amérique où elle fait véritablement ses armes au sein d'un magazine de mode avant de repartir photographier la guerre en Europe.
Photo, travail et aventure… amour bien sûr aussi : voici un excellent cocktail au service d'un excellent écrivain qui m'a rarement déçue. Cette fois encore, il emballe avec brio cette histoire très féminine pleine de piquant et de péripéties.
Excellent et surtout bluffant tant le contenu semble être authentique alors que c'est une fiction narrée sur base de photographies trouvées ça et là sur des brocantes ! Bravo Boyd !
Après avoir endossé les habits de James Bond, voici William Boyd ceux d’une femme photographe, Amory Clay. Si ce nom ne vous dit rien, c’est que le personnage est né de l’imagination du romancier, sorte de concentré de toutes ces femmes qui ont sillonné la planète avec leurs appareils et que l’auteur remercie à la fin de son récit. Pourtant on y croit de bout en bout, notamment parce que de nombreuses photos d’Amory Clay viennent témoigner des différents épisodes de sa vie. Cette dernière débute le 7 mars 1908 avec la naissance d’un garçon, du moins si l’on en croit les colonnes du Times. L’acte manqué du père – qui voulait un garçon plutôt qu’une fille – ne sera sans doute pas étranger au caractère intrépide d’Amory. Elle aura du reste besoin de tout son courage pour échapper à la mort quand son père, revenu très perturbé de la Grande Guerre, décide de foncer dans un lac au volant de sa voiture pour en finir. Amory parviendra non seulement à s’en tirer, mais sauvera aussi son père qui sera interné en asile psychiatrique.
Au moment de choisir son destin, la rescapée cherche un moyen d’échapper au pensionnat de jeunes filles et voit dans le Kodak Brownie no 2 qu’on lui offre le moyen de s’émanciper : elle sera photographe.
Ses premières expériences en tant qu’assistante de son oncle Greville qui photographie les personnalités lors de bals et réceptions, ont quelque chose de fascinant : « Je crois que tout le processus photographique me paraissait encore magique, à cette époque de ma vie : capturer une image sur la pellicule grâce à une brève exposition à la lumière, puis, par le truchement scientifique des produits chimiques et du papier, révéler une représentation monochrome de cet instant participait encore d’une alchimie ensorcelante. »
C’est cependant dans le Berlin des Années folles qu’elle va pouvoir expérimenter le « vrai » reportage. A l’aide d’un appareil camouflé dans un sac, elle photographie les cabarets et maisons de passe. L’exposition qui doit la faire connaître provoque un scandale. Elle doit détruire les clichés et payer une amende pour obscénité. Mais comme souvent cette publicité va lui permettre de rencontrer un Américain qui l’engage pour des photos de mode.
Elle s’ennuie toutefois à New York, même si elle passe d’un amant à l’autre, de son patron à un diplomate Français et décide de rentrer en Grande-Bretagne… où elle se fera tabasser par un groupe de Chemises Noires.
Femme volontaire face à la montée des périls, elle va tenter d’oublier son long séjour à l’hôpital en regagnant d’abord les Etats-Unis puis en étant envoyée spéciale en France et en Allemagne pour suivre la progression des alliés. Elle se rendra alors compte que la libération n’est pas seulement une fête. Sholto Farr qu’elle rencontre à ce moment et qu’elle épouse quelques jours après pourrait en témoigner, s’il ne noyait sa douloureuse expérience dans l’alcool.
Amory, devenue une Lady, met au monde des jumelles et passe quelques temps à materner, sans se rendre vraiment compte des drames qui couvent : «En devenant épouse et mère, j’avais perdu une partie de mon être, avec une grande maison à gérer. Amory Clay avait disparu, elle s’était évaporée. »
L’histoire aurait pu s’arrêter là, avec une nouvelle version de « grandeur et décadence». Ce serait faire peu de cas de la soif d’Amory qui décide de reprendre du service. En devenant une « vieille correspondante de guerre » au Vietnam, elle remplira à la fois une mission périlleuse, réalisera de superbes photos qui donneront un livre à succès et manquera d’y laisser la vie. Sans oublier les faux soldats australiens qu’elle n’aurait jamais dû voir et qui lui vaudront un retour précipité.
A Londres elle va constater que l’une de ses filles s’est envolée.
La voilà du coup repartie pour le désert californien. Elle y retrouvera son enfant au sein d’une communauté d’illuminés. Elle ne parviendra toutefois pas à la ramener avec elle.
Son journal de Barrandale, où elle a trouvé refuge, vient Donner tout au long du livre un éclairage plus vif sur certains épisodes, jusqu’aux ultimes moments dont on ne dira rien ici. Sauf que William Boyd démontre une fois de plus qu’il est un maître dans l’art de raconter les histoires et d’embobiner le lecteur. Qui en redemande !
https://collectiondelivres.wordpress.com/2015/12/05/les-vies-multiples-damory-clay/
"Les désirs du cœur sont aussi tordus qu'un tire-bouchon, disait le poète : ne pas naître est le meilleur destin pour l'homme, car c'est la seule manière d'éviter toutes les complications de la vie". Cette phrase pourrait illustrer à elle seule l'ambition de ce roman qui célèbre la vie dans ce qu'elle a de plus aléatoire, de plus inattendu, parfois de plus cruel et donc de plus surprenant. Si j'achète les livres de William Boyd les yeux fermés, celui-ci m'a fait garder les yeux grands ouverts, heureuse de retrouver la veine de A livre ouvert qui reste à ce jour mon préféré de l'auteur.
La réussite de William Boyd tient beaucoup à sa façon de donner vie à des personnages d'autant plus crédibles qu'ils évoluent dans un environnement parfaitement reconstitué. Sans en faire des tonnes, sans avoir besoin de passer par de longues pages de descriptions, l'auteur parsème son ouvrage de mille et un détails qui rendent ses atmosphères palpables et situent immédiatement l'action dans le temps. Ici, le vingtième siècle défile sous nos yeux ou plutôt sous l’œil aguerri de la photographe Amory Clay avec ses guerres, ses avancées sociales, ses modes, ses contraintes et ses opportunités. Le personnage d'Amory, s'il est inventé de toutes pièces emprunte néanmoins à des femmes photographes qui ont bel et bien existé, marqué le siècle de leurs empreintes, ouvert la voie à leurs consœurs. Une mention émouvante en fin d'ouvrage le rappelle et leur rend un discret hommage.
Amory Clay n'a rien d'une super héroïne. Issue d'une modeste famille de la bourgeoisie anglaise, elle n'est pas exempte de problèmes. Son père, traumatisé lors de la Grande Guerre en garde de graves séquelles psychologiques, son jeune frère semble retardé et sa mère l'encourage vivement à trouver un bon parti afin de se mettre à l'abri du besoin. C'est compter sans le virus de la photographie attrapé dès l'âge de sept ans auprès de son oncle alors photographe mondain qui lui offre son premier appareil. En 1928, il est assez rare d'entendre une jeune femme déclarer qu'elle veut devenir photographe professionnelle mais rien ne détourne Amory de son objectif. Une carrière qu'elle bâtira ensuite grâce à des rencontres, à son instinct qui la pousse à saisir les opportunités et à sa pugnacité. Berlin, New York, l'Amérique du sud seront ses premiers terrains de jeux avant le retour à Londres et l'engagement comme reporter de guerre sur le terrain de l'offensive alliée après le débarquement de 1944 où elle rencontrera celui qui deviendra son mari. Plus tard, dans une autre vie, après une parenthèse écossaise, il y aura le Vietnam, encore un conflit, comme si sa vie était marquée par les guerres.
Pourtant, ce qui intéresse William Boyd, plus que le témoin des événements du siècle, c'est la femme avec ses doutes, ses approximations, ses emballements. La femme qui se laisse guider par son instinct, celle qui écoute son cœur. Celle qui fait des erreurs, se retrouve dans des situations désespérées. L'amoureuse, l'aventurière, la passionnée. Au fil de ses mémoires et du journal qu'elle tient en 1977, la femme qui se révèle est bourrée d'imperfections, de contradictions. Elle est loin de tout maîtriser, elle se raccroche souvent aux branches. Mais elle vit. Elle avance, tient bon, accepte de perdre autant que de gagner. Sa vie n'est pas parfaite, mais c'est la sienne, exactement comme elle l'a décidée.
Avec Amory Clay, William Boyd nous offre le magnifique portrait d'une femme libre, bien décidée à garder la main sur l'essentiel : son droit de décider ce qui est bien pour elle. Et ceci jusqu'à la fin, l'ultime décision. Une belle figure, de celles qui vous accompagnent longtemps et vous incitent à prendre votre destin en mains et à toujours célébrer l'instant présent.
Ma foi, le Boyd 2015 est un excellent cru !
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