"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Léonie, Espérie et Rosalie ont grandi près d'Albi dans le domaine familial de Cazelles. Elles forment, malgré leurs caractères forts et contrastés, une fratrie unie. Mais, en avril 1925, une demande en mariage inattendue vient tout anéantir. Et briser le coeur de la benjamine. Pourquoi Georges, son promis, choisit-il contre toute attente d'épouser Léonie, l'aînée obéissante ? Le chagrin et l'humiliation poussent Rosalie à partir pour Bordeaux, où, préceptrice chez des aristocrates, elle découvre une vie riche de joie et de nouveautés, loin de son austère campagne. Pour Léonie, la promesse de beaux lendemains cède bientôt aux désillusions. Quant à la fière Espérie, restée au domaine sans ses soeurs, elle rêve de progrès, de changement...
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Unies par une même éducation éclairée mais soumises aux rigueurs de l'époque, trois femmes écrivent, guidées par leurs désirs et leur soif de liberté, leur intense destin.
Avis : ÉLÉGANT
Tout d’abord, je remercie Suzanne Gachenot et les Presses de la Cité pour leur confiance. C’est toujours un grand plaisir de sentir que notre avis peut être souhaité, et ceci grâce au travail effectué régulièrement.
J’ai lu très rapidement « Les sœurs Loubersac » car il est d’une part, d’une lecture facile, et d’autre part plonge entièrement dans une époque et avec des personnages extrêmement attachants.
Nous sommes en 1925 et ce qui devait être jour de joie pour Espérie se transforme en cauchemar, et encore plus pour ses sœurs Rosalie et Léonie. En effet, Rosalie qui était amoureuse de Georges ne l’épousera pas puisque c’est sa sœur Léonie qui convolera en justes noces, tout ceci comme cela se faisait à l’époque pour assurer la prospérité d’une propriété familiale. A partir de là, rien ne sera plus comme avant et les trois sœurs vivront des chemins parallèles que le destin s’ingéniera à croiser.
Le caractère et la nature d’Espérie m’ont beaucoup plu et j’ai trouvé dans cette âme combattante l’envie de vivre en plein accord avec elle-même, même si les situations la faisaient souffrir. Ce sont des combats de femmes qui nous sont décrits mais les hommes ne sont pas en reste et les émotions de chacun superbement décortiquées m’ont redonné la conscience que même si les hommes avaient le pouvoir, ils ne pouvaient pas toujours gagner la guerre des sentiments.
S’il n’y a pas de descriptions très précises des lieux ou des événements de ce siècle, j’ai la sensation que l’auteure s’est attachée à nous montrer la vie intérieure des personnages plus que leur cadre de vie, faisant de ces hommes et de ces femmes les exemples vivants des carcans de l’époque.
Le roman se termine avec la déclaration de guerre de 1939, je ne peux que souhaiter découvrir comment Espérie et les autres vont traverser ces années de combats. Si vous lisez ce roman, je suis sûre que vous serez dans la même attente.
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