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S'inspirant de la sémiotique littéraire élaborée, au cours des vingt dernières années, autour de A.J. Greimas et de J. Geninasca, la présente étude vise à fournir une lecture cohérente des Chants de Maldoror de Lautréamont, d'une oeuvre donc que de multiples discontinuités de surface rendent d'un accès peu aisé. Un tel projet présuppose la définition explicite des instances et des acteurs principaux du texte, tâche que la critique lautréamontienne a jusqu'à présent eu tendance à négliger. Il apparaît ainsi que le simulacre énonciatif mis en scène par le biais de figures déléguées de l'auteur et du lecteur est destiné, en dernier lieu, à assurer une interprétation pertinente des Chants. Le texte s'avère véhiculer, outre son contenu manifeste, les instructions d'analyse qui lui permettent de se transformer en un discours signifiant, pour autant que le lecteur accepte d'actualiser le parcours aménagé à son intention. Au cours de cette entreprise persuasive globale, une lecture éthique des Chants, pourtant suggérée dès les premières strophes, se trouve disqualifiée de plus en plus nettement, en faveur d'une interprétation de type esthétique, attentive au signifiant. C'est ainsi que l'auteur et le lecteur implicites finissent par se reconnaître comme des partenaires solidaires, au bout d'une stratégie textuelle savamment orchestrée. Dans ce cadre, le simulacre de l'énonciation, loin de constituer un simple accessoire insolite, occupe une position centrale: il assure à l'oeuvre sa narrativité.
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