"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Quand on représente une cause presque perdue, il faut sonner de la trompette, sauter sur son cheval et tenter la dernière sortie, faute de quoi l'on meurt de vieillesse, triste au fond de la forteresse oubliée que personne n'assiège plus parce que la vie s'en est allée ailleurs. » Dans Le Roi est mort, vive le Roi !, Jean Raspail s'adresse à un jeune prince trentenaire au plus, car « passé cet âge, l'on se met à penser chacun de ses actes, on lime son coeur, on tue son âme, on se trahit à chaque instant, car nul ne peut mener sa vie autrement en ces temps qui sont nôtres ». Et c'est l'Appel d'un homme libre au Roi qui retentit ici à l'oreille d'un Prétendant qui oserait enfin crânement se déclarer le premier et esquisser un geste pour tirer du néant le principe royal par cette grâce divine qui fit les rois de France, et qui échappera toujours au pouvoir des hommes. Il suffirait pour cela d'un peu de mémoire historique, d'un peu de courage, d'un peu de fierté, d'amour-propre, le tout chapeauté par un certain goût pour la belle attitude.
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