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Christian Ranucci, vingt-deux ans, a été guillotiné le 28 juillet 1976 à 4 h 13 dans la cour de la prison des Baumettes. Etait-il coupable ou innocent ?
Dans Le Pull-Over rouge, qui apporte une pièce importante au dossier de la peine de mort, on retrouve les remarquables qualités des célèbres ouvrages de Gilles Perrault : Les Jardins de l'Observatoire, Le Garçon aux yeux gris, Les Vacances de L'Oberleutnant von La Rochelle.
C’est après avoir lu « L’affaire Rambla ou le Fantôme de Ranucci » d’Agnès Grossmann que j’ai eu envie de lire « Le pull-over rouge » de Gilles Perrault.
Ce livre très bien documenté retrace toute l’histoire de Christian Ranucci qui fût guillotiné le 28 juillet 1976 à la prison des Baumettes de Marseille.
Il fût accusé d’avoir tué la petite Dolores Rambla après l’avoir enlevée au pied de sa barre d’immeubles alors qu’elle jouait avec son frère Jean-Baptiste .
Tout au long du livre plane le doute de l’erreur judiciaire alimentée par la présence d’un homme au pull-over rouge qui aurait , les jours précédents l’enlèvement de Marie Dolores, importuné et tenté d’enlever d’autres enfants dans ce secteur. Pull-over rouge qui fût retrouvé non loin du corps de la fillette. Ce « détail » n’aurait pas été suffisamment exploité par la justice qui était persuadée de tenir son coupable. Coupable qui n’a pas su se défendre correctement, lui que tout accusait.
Ce livre fût ensuite adapté au cinéma.
Dans le livre d’Agnès Grossmann, il lui est reproché, à juste titre, de ne parler que de Christian Ranucci et de remettre en cause sa culpabilité mais de n’aborder à aucun moment l’enfer que vivait cette famille et plus particulièrement Jean-Baptiste, qui, toute sa vie s’en voudra de ne pas avoir su protéger sa sœur. La sortie du livre puis du film fût pour les Rambla un véritable calvaire , aucun répit ne leur fût accordé dans leur malheur, pas même le droit à l’oubli, si cela est possible après une telle tragédie.
Quand on lit le livre d’Agnès Grossmann et qu’on apprend le parcours de vie chaotique de Jean-Baptiste Rambla, on ne peut qu’éprouver une profonde compassion pour cette famille sur qui le malheur s’est acharné à partir de l’enlèvement de leur fille.
Ces deux livres se complètent admirablement bien et nous apportent deux axes de lecture de cette affaire qui défraya la chronique en son temps et mobilisa l’opinion publique comme aucune autre avant.
Le récit glaçant de ce que fût au dire de Perrault, une des erreurs judiciaires les plus incroyables des années 70.
Ranucci fût il injustement condamné ? Jusqu'au bout le jeune homme pensait être gracié par le président de la république....il n'en fut rien.
Tout le long de ce livre j'ai ressenti de la colère, de l'indignation, pour la justice et la politique de l'époque, à qui il fallait un coupable pour calmer l'opinion et tant pis se ce n'est pas le bon, en poussant un peu il rentre dans la case alors ça fera l'affaire!!!! Qu'en attendant le véritable coupable court toujours et peut être déjà à la recherche d'un nouvel enfant à massacrer n'avait visiblement pas beaucoup d'importance.
De l'admiration et de la douleur pour la mère de Christian Ranucci, dont on a tué le fils.
Une très bonne adaptation TV a été réalisé avec Catherine Frot dans le rôle de la maman de Christian Ranucci.
Très bien écrit, on ne peut pas rester indifférent.
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