"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Été 1845. Après des années de débats politiques, New York crée son département de police. Timothy Wilde intègre malgré lui ce fameux NYPD. Ancien barman, il a tout perdu dans un récent incendie : son bar, ses économies et une partie de son visage.
La nuit du 21 août, pendant une ronde, Timothy est bousculé par une petite fille terrifiée. Elle porte une chemise de nuit couverte de sang. Au milieu d'un tissu de mensonges, elle finit par lui révéler qu'elle fuit un homme au capuchon noir qui découpe les enfants en morceaux. Le lendemain matin, le corps d'un petit Irlandais est retrouvé dans une poubelle, une large incision sur le thorax, les organes à nu. La fillette disait vrai, un fou s'en prend aux enfants, mais pas n'importe lesquels, les plus démunis, les immigrés. Timothy se lance dans une traque effrénée pour démasquer cet assassin et éviter que ses sinistres desseins ne mettent la ville de New York à feu et à sang...
Impressions :
J’ai adoré ! L’histoire, le décor, les descriptions de New York, le personnage principal, les autres personnages, ils sont tous campés de manière réaliste, ni parfaits, ni mauvais, juste humains. Une vraie réussite !
J’ai apprécié ce personnage, Tim Wilde, ce policier qui n’a pas choisi de l’être mais qui se surprend à apprécier ce nouveau métier ; son frère, opportuniste mais lucide, malin, et pas si mauvais que cela est très bien décrit aussi. On suit leurs actions, leurs réflexions, on découvre leur passé, pas facile mais qui explique bien des choses. Et l’enquête est intéressante et bien menée, on ne devine pas grand chose jusqu’à la fin…En tout cas pas tout.
2 atouts :
L’idée de s’appuyer sur la naissance de la police de New York, la fameuse NYPD, est excellente : à cette époque, on a plutôt l’habitude de régler ses comptes soi-même, et cette nouvelle entité policière n’est pas du goût des habitants de New York. Mais le chef de la police Matsell sait imposer ses forces (c’est d’ailleurs son vrai nom dans le livre), il croit aussi en son nouvel « agent », Tim Wilde, qui connait la ville, parle l’argot, sait écouter les gens. Et a un frère dans la politique, ce qui permet de régler bien des choses (déjà à cette époque !!!).
Mais le mieux, ce sont les descriptions de New York, à cette époque où la ville commence à s’étendre, quand Harlem n’est encore qu’un village de « banlieue » habité par des fermiers hollandais…(Si vous êtes déjà allés à New York, double bonus : on suit le personnage dans les quartiers, on s’y croirait !) Et les digressions historiques, sur la famine en Irlande qui poussa des milliers d’Irlandais à émigrer, pensant trouver l’Eldorado à New York…Et qui y trouvèrent des conditions de vie difficiles voire inhumaines…
En bref, une bonne enquête, un suspense maintenu, un héros attachant et bien campé, une ville très bien décrite, une histoire des émigrés à (re)découvrir.
Un livre à lire absolument !
https://edenlivre.wordpress.com/2016/02/28/le-dieu-de-new-york-l-faye-2012/
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