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Sur la fessée, les avis sont partagés : il y a les pour et il y a les contre, séparés par la ligne de ceux qui sont contre mais qui l'appliquent sans le dire. Au témoignage d'une mère qui est « contre », succèdent des conciliabules de cour de récré ; chaque enfant à son histoire ou son point de vue concernant la fessée : « Moi je suis contre mais je ne sais pas comment je réagirai quand je serai grande », « en Amérique, si tu donnes une fessée, tu vas en prison et tu payes un million de dollars pour sortir », « les animaux sont tous contre la fessée, c'est pour ça qu'il n'ont pas de main ». Jusqu'à ce que l'un
d'entre eux raconte une histoire, celle du prince Charles-Édouard qui un jour, sous un accès de colère du roi son père, fut coupé en deux dans le sens de la hauteur par une magistrale fessée. Une moitié de prince vécut cachée et l'autre paradait devant le peuple, mais toujours de profil. Ce conte entre parenthèses dans le livre est une manière pour cet enfant de témoigner par l'ellipse de son expérience personnelle, de la difficulté de situer la limite inférieure de la violence physique et de l'impossibilité à en parler
ouvertement, partagé entre la trahison des siens et le désir de sauver les apparences.
Les illustrations alternent des portraits d'enfants pour les témoignages, et des
illustrations dans le style conte de fées pour ce qui est du conte rapporté.
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