"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce flic n'affronte pas seulement le Mal.
Il combat les Ogres.
Paris, en pleine nuit. Amaury Marsac, chef de groupe à la Criminelle, découvre dans le hall d'un immeuble sa plus jeune équipière, Lise Brugguer, gisant entre la vie et la mort. Près d'elle, un cadavre d'homme à la tête explosée, mais pas d'arme.
Avant de sombrer dans l'inconscience, Brugguer lui révèle qu'elle a une fille de trois ans, qui est peut-être en danger, et que lui, Marsac, doit veiller sur elle.
Marsac est stupéfait d'apprendre l'existence de cette enfant. Et quand il la rencontre, petite fille muette aussi mystérieuse qu'attachante, la protéger devient son obsession. Mais pourquoi Brugguer était-elle dans ce hall ? Quelles étaient ses relations avec la victime, vermine criblée de dettes ? Et qui pourrait en vouloir à cette petite fille ?
Marsac va devoir démêler les faux-semblants et déterrer les secrets du passé de son équipière pour percer la vérité. Et vaincre l'Ogre...
Un récit tendre et suffocant qui touche au domaine de l’intime, de l’enfance et de l’adolescence d’une gamine qui garde le silence. Contrairement à d’autre livre du genre les scènes ne sont ni trop explicite ni trop violente par contre la violence psychologique est présente. Ce roman révèle les secrets d’une famille défaillante, boiteuse et chancelante, à la fois dans la vie de Lise Brugguer, mais d’une certaine façon aussi, dans celle de Marsac.
Troisième opus d'Elsa Roch
J'avais compté, depuis l'année dernière, les quelque 365 jours qui me sépareraient de ce Baiser de l'Ogre.
Et puis le jour J arrive, intensité, palpitations et émotion.
Deux jours passent. Et l'on en vient à détester ce temps qui vole les mots bien trop vite. Parce que la lecture est effrénée.
Parce que la beauté et la délicatesse du propos glissent sous nos yeux et qu'on a le coeur trésaillant.
Je quitte Marsac, le héros, encore une fois, le toquant un peu vide, parce qu'il me manque déjà. Il est usé, et pourtant il n'a que quarante-trois ans. Certains commencent une seconde vie à cet âge-là. Mais la vie de flic passe bien plus vite qu'une vie normale. Comme une vie de chien. Alors il tente d'évacuer toutes les laideurs du monde, la nuit, au bord de la Seine, amie fidèle des désespérés.
Avec Elsa, derrière l'uniforme et la plaque de flic, il y a toujours l'humain. Et les personnages nous plaquent contre nos propres démons, nos propres ogres.
Elsa distille la mélopée de la vie, de ces écorchés qui pourraient être nous.
L'écriture de cette autrice tient de la noblesse. De cette noblesse respectueuse du verbe et de la poésie. Elle esquisse les doutes. Elle peint et dépeint cette liesse d'être en vie. Jusqu'au vers qui pigmente la nuit faucheuse en aube insatiable d'espoir. Puisque lorsque les mots manquent, c'est à nous de les créer, de les sentir, de les dessiner. de les écouter.
Elsa a réinventé le genre policier.
Il y a bien le meurtre, l'ADN, l'enquête, mais il y a surtout l'Homme. Cet être si robuste et si fragile, qui cherche toujours, qui trébuche souvent, qui tait les lumières trop insolentes, mais qui aime, à en crever les cris des absents.
AlskComblée Elsagrâce
Un coup de cœur en ce qui me concerne avec cette plongée dans l’âme humaine, sa noirceur et ses secrets. Oui, les ogres existent et ils sont tout autour de nous cachés sous les bonnes manières et le conformisme, ils guettent pour mieux se repaître de leur proies. C’est ce que l’on va découvrir dans cette enquête atypique, terriblement humaine et tendre. Le chef de groupe Amaury Marsac , vient au secours de Lise, un membre de son équipe, qui vient de recevoir une balle dans le dos. Elle lui révèle alors, qu’elle a une fille de trois ans dont elle n’avait jamais parlé et lui demande de la protéger. Peu à peu il va lever le voile sur la vie de Lise et tomber sous le charme de cette petite demoiselle si particulière. Plusieurs thèmes sont abordés, sous la forme d’un thriller psychologique extrêmement bien amené. Quand on sait que l’auteur a une formation de psy, on comprend mieux qu’elle soit comme un poisson dans l’eau pour aborder entre autre, l’enfance mise à mal, les mères défaillantes, la résilience l’autisme, la pédophilie. Des sujets traités avec soins sans esbroufe, cette retenue m’a aidée à digérer ma lecture plus facilement. Tout est dans l’ambiance ténébreuse, dans ce polar où le pire est à notre portée mais où il nous faudra le chercher derrière les mots. Et puis il y a le personnage de Liv (la petite fille) qui va avoir deux baby-sitters de choc. Marsac et son second, qui nous apparaissent comme bourrus, blasés, fatigués et désenchantés et dont l’auteure avec la poésie et la bienveillance dont elle sait faire preuve, va nous les montrer sous un angle bien plus lumineux. Une lecture sans temps mort, avec de nombreux secrets et des révélations qui m’ont tenu en haleine de bout en bout. Une construction étonnante pour entre noirceur et innocence. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2019/12/02/37794054.html
Bon soyons honnêtes.
Si les premières pages m’ont conquise, je ne peux en dire autant pour le reste. Si ce livre a été un coup de cœur pour un grand nombre de lecteurs, il reste une lecture agréable pour moi.
Je vous parle aujourd’hui de Le baiser de l’ogre de Elsa Roch aux éditions Calmann-Levy.
Mon avis sera pour le coup assez bref.
Un livre qui se lit mais qui pour moi à quelque peu manqué de panache. Si je dois bien avouer une chose, c’est que l’auteure possède une plume magnifique. Elle sait jouer avec les mots pour que le lecteur se les imagine comme une grande partition, tout en rythme, tout en douceur.
C’est d’ailleurs pour moi, la grosse qualité de cette intrigue.
Une intrigue que j’attendais, que j’espérais plus punchy surtout au vue du début qui démarrait sur les chapeaux de roues.
Un début qui tient en haleine, qui donne envie d’en savoir plus, de comprendre les raisons de cette présence imprévue.
Celle de Lise, flic à la Criminelle, qui se retrouve sur une scène de crime mortellement blessée. Lise qui n’aurait jamais dû être présente sur les lieux et qui a bien des choses à nous révéler. Lise qui se cache derrière un énorme mur qui va se fissurer au fur et à mesure des pages.
Et après cette mise en bouche plus qu’appétissante, mon intérêt s’est quelque peu étiolé.
Là où je m’attendais à une tension insoutenable dans une ambiance pesante, je me suis au final retrouvée dans le tourmente psychologique des protagonistes. Pour ma part, l’auteure s’est concentrée sur leurs blessures, leurs forces et nous raconte comment ils s’en accommodent au quotidien. C’est certes, bien amené, mais ce n’est pas forcément ce à quoi je m’attendais en commençant ce livre.
Et au-delà de tout ça, j’ai surtout eu l’impression de faire du surplace et d’avancer à petit pas… vraiment tout petit. Alors clairement, je n’ai eu que très peu d’empathie envers les protagonistes où j’ai même fini par ressentir une certaine lassitude envers eux.
Et qu’on se le dise ça a un petit côté frustrant.
Frustrant car je me répète mais Elsa Roch a une écriture lyrique, poétique de celle dont on ne devrait pas se lasser de lire. Et d’ailleurs ce n’est pas de ses mots dont je me suis lassée mais bien de l’intrigue. Et jusqu’à la dernière page, cette dernière ne m’a pas transporté, elle m’a laissé comme de marbre… et sûrement parce que je m’attendais à autre chose en commençant ce livre.
En bref,
Une bonne lecture mais sans plus pour moi liée à un trop grand manque de rythme malgré des chapitres courts et l’alternance de points de vue que j’apprécie tant. Le côté psychologique des protagonistes est très bien travaillé, mis en valeur mais cela n’aura pas suffit.
Un trop grand manque d’actions aura eu raison de ma lecture et de mon avis final. Peut-être suis-je complètement passée à côté, mais cet avis n’engage que moi.
D’ailleurs je vous invite à vous faire votre propre avis et aller voir d’autres chroniques qui ne tarissent pas d’éloges sur Le baiser de l’ogre.
Coup de cœur pour Le Baiser de l’Ogre, d’Elsa Roch.
Ce troisième roman de l’auteure confirme donc son talent et son inimitable plume sous laquelle pudeur, beauté et délicatesse côtoient les instincts les plus sombres.
Une nuit, Amaury Marsac répond à un appel d’urgence de Lise, jeune membre de son équipe, et la rejoint sur une scène de crime.
Arrivé sur place deux surprises l’attendent : la première lorsque la jeune femme, grièvement blessée, lui demande de l’exfiltrer sans en parler au reste de l’équipe et la deuxième quand elle lui fait promettre d’aller lui-même veiller sur Liv, sa petite fille, dont ils ignoraient tous l’existence, et de la protéger d’une menace dont elle n’a pas le temps d’expliquer la nature.
Pourquoi Lise se trouvait-elle dans cet immeuble ? Quel est ce danger encouru par Liv et qu’il ressent jusqu’au plus profond de lui ? Et comment parvenir à gérer l’enquête de son équipe, tout en leur cachant le peu d’infos qu’il a en sa possession ?
Un roman sur l’enfance, la différence, les blessures et la résilience, vécue ou à venir.
Dès les premières pages le lecteur est plongé dans l’action, avec ce sentiment d’urgence qui ne se démentira à aucun moment durant cette lecture.
L’histoire est prenante à souhait, et c’est une véritable réussite, mais c’est loin d’être le seul point fort de ce roman, qui en a d’ailleurs pléthore.
Parmi eux, les personnages : attachants, complexes, voire contradictoires, donc humains au plus haut point.
Qu’ils soient doux, colériques, réservés, excentriques, réfléchis ou emportés, ils nous ressemblent tous, à un moment ou à un autre.
La trame, bien sûr. Ficelée, efficace et prenante, elle captive du début à la fin.
La plume, ensuite. Délicate, poétique même, dans les pages les plus sombres, elle entraîne et enchaîne le lecteur.
Les mots sont beaux, les phrases, sublimes.
Et pour finir, Liv. Ce petit bout, de douceur, de bonheur, de silence et d’amour, qui dégage tant de choses sans avoir à dire un seul mot...
Un polar brillant, un roman noir poétique et lumineux, qui parle d’ogres, de papillons, et nous rappelle ce que l’Homme peut faire de pire, mais également sur ce qu’il sait faire de mieux.
À lire sans hésiter !
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