"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Les États-Unis où je suis né n'existent plus. (...) Depuis l'avènement de l'administration Clinton, le but principal du gouvernement des États-Unis a été de parvenir à l'hégémonie mondiale. L'idéologie néoconservatrice américaine tire son origine dans l'effondrement de l'Union soviétique, qui a supprimé la seule restriction à l'unilatéralisme américain. Afin d'exercer son hégémonie sur le monde, le gouver- nement américain devait d'abord établir l'hégémonie sur le peuple américain.
La «guerre contre le terrorisme» est l'argument que Washington utilise pour saper la démocratie américaine. Des chercheurs de l'Université de Princeton et beaucoup d'autres ont conclu que la démo- cratie américaine a été transformée en une oligarchie d'où les citoyens américains sont exclus.
Les ressources du pays sont utilisées à des fins privées. Des milliards de dollars ont été gaspillés pen- dant quinze ans d'une guerre gratuite qui a enrichi le complexe militaro-sécuritaire. Des milliards de dollars ont été gaspillés pour renflouer les banques dont les dirigeants contrôlent le Trésor américain, la Réserve fédérale et les organismes de réglementation financière.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, à l'exception de la France sous Charles de Gaulle, au- cun pays européen n'a eu une politique étrangère indépendante. Pendant la guerre froide, les pays d'Eu- rope occidentale étaient les vassaux des États-Unis, les pays d'Europe orientale ceux des Soviétiques.
Aujourd'hui, toute l'Europe se compose de vassaux américains. Avec l'acceptation de l'euro comme monnaie commune, les nations européennes ont perdu leur indépendance financière et, de ce fait, leur souveraineté. » (Extrait de la préface) Paul Craig Roberts est un économiste et journaliste américain né en 1939. De 1975 à 1978, il travaille au Congrès américain, puis devient en 1980 sous-secrétaire du Trésor dans l'administration Reagan. Il reçoit en 1987 des mains d'Édouard Balladur la Légion d'honneur pour son « renouvel- lement de la science économique et politique après un demi-siècle d'interventionnisme ». Membre de l'Institut Hoover, résolument opposé à la politique de George Bush et des néoconservateurs, il est l'auteur d'un blog très populaire où il expose ses critiques sur la politique américaine. L'Amérique perdue reprend ses articles les plus importants (2009-2016) sur les événements américains et internationaux, proposant un éclairage original et édifiant de l'actualité brûlante de ces années-charnières (Obama, Ukraine, Russie, Daech, Jeux olympiques, attentats en France et ailleurs).
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !