Toute la vie d'Alphonse Courrier semble guidée par un souci maniaque : ne rien laisser au hasard. A trente ans, il dirige à Orcival une quincaillerie florissante ; il a choisi une épouse dont les vertus domestiques sautent aux yeux de tous et il jouit d'une estime indiscutable. En réalité, derrière la façade du conformisme, bien des passions réprimées couvent : celle qu'il inspire à Germaine, la belle domestique strabique ; mais aussi la guerre larvée que se livrent la vieille Mme Courrier et la jeune, et, surtout, la liaison secrète entre Alphonse et Adèle, la femme la plus laide du village. Rebondissements et chassés-croisés se succèdent, chacun jouant sa partie sous le regard oblique des autres, et sous celui d'un narrateur tantôt docte, tantôt narquois, mais toujours maître en dramaturgie. Jusqu'au jour où, par un tour du destin, le vaudeville se transforme en catastrophe. Et c'est ce même Alphonse Courrier, l'homme apparemment imperturbable, qui, un matin glacial de décembre 1917, accomplira un geste stupéfiant... Avec une écriture d'une pointilleuse légèreté, Marta Morazzoni raconte une existence faussement lisse, tissée de non-dits, puis rongée par un mal obscur qui finira par l'anéantir.
Coup de coeur pour ce roman original , à l'écriture singulière, d'une auteure découverte par hasard.
Marra Morazzoni excelle a faire patienter le lecteur jusqu'à la dernière page alors qu'elle le met en appétit dès la première phrase en annonçant comme s'il s'agissait d'un titre de presse, « l'affaire Courrier éclata de manière totalement inattendue en 1917 dans un village D Auvergne.Elle ruse aussi avec le lecteur sans dévoiler le narrateur et en jouant de clins d'oeil complices et ironiques.
Le récit déroule la vie d'Alphonse Courrier de 1900 à 1917. Alphonse est propriétaire d'une quincaillerie qui marche, c'est un bel homme qui a les pieds sur terre, qui connaît bien les attentes des villageois et qui sait se plier aux conventions pour que les apparences soient sauves .
Alphonse a de multiples liaisons mais il sait qu'il doit se marier par nécessité. Il choisit d'épouser Agnès Duval» une véritable affaire » en effet Agnès est belle, en bonne santé, parfaite maîtresse de maison. Des jeunes femmes laides tournent autour d'Alphonse mais Agnès est habile et perspicace, elle ne mâche pas ses mots.
Alphonse poursuit son libertinage deux soirées par semaine dans sa quincaillerie, il aime la transgression et l'entente des corps , surtout celui d'Adele …
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