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En 1547, cinq ans après son «Traité touchant le commun usage de l'escriture françoise», réédité en 1545, et trois ans avant la parution de son chef-d'oeuvre, «Le tretté de la grammère françoèze», première grammaire française rédigée en français, Louis Meigret publie «L'histoire de C. Crispe Saluste touchant la conjuration de L. Serge Catelin...», première traduction véritable puisque la version de Parmentier (1528) présentait plutôt une paraphrase. Quel est donc le comportement linguistique du grammairien, c'est-à-dire du théoricien Meigret dans la pratique? Dans quelle mesure observe-t-il déjà les principes qu'il établira en 1550? Quelle est l'influence de la syntaxe latine, le latinisme étant alors à la mode? Quels sont les archaïsmes et les modernismes de la langue de Meigret, là où elle est indépendante de toute action syntaxique de Salluste, face à celle de ses contemporains? Le traducteur nous permet-il de déceler des traits de la langue du XVIe siècle jusqu'à présent inconnus? C'est à ces questions que cette étude essaiera de répondre.
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