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Le destin hors-norme de la première femme de lettres à avoir vécu de sa plume.
Née en 1364 à Venise, Christine de Pizan n'a que quatre ans lorsqu'elle rejoint la cour de Charles V où son père, astrologue réputé, a été appelé. Mariée encore adolescente à un jeune savant picard, elle donne naissance à trois enfants avant que la maladie ne lui prenne son époux.
Veuve à vingt-cinq ans, Christine se retrouve face à un dilemme : se remarier pour assurer l'avenir de sa famille ou se battre pour demeurer indépendante. Contre les moeurs de son temps, elle décide de vivre de ses écrits. Jusqu'à sa mort, de sa plume féconde et de sa remarquable érudition naîtra une soixantaine d'oeuvres, en prose et en vers.
Féministe, humaniste et pacifiste avant l'heure, elle sera la première à écorner les représentations misogynes dans l'art de son époque, à défendre l'amour courtois et à dénoncer les horreurs de la guerre.
Sensible à la misère du peuple parisien, engagée dans son siècle, elle en a traversé toutes les tempêtes : la guerre de Cent Ans, la guerre civile opposant Armagnac et Bourguignons, la folie du roi Charles VI et les dévergondages de la reine Isabeau.
Par son formidable talent de conteur, Michel Peyramaure nous fait partager l'intimité d'un des personnages féminins les plus fascinants du Moyen Âge, une héroïne d'une incroyable modernité dont la liberté de pensée et la détermination à vivre selon ses convictions ont encore de quoi nous inspirer aujourd'hui.
http://voyagelivresque.canalblog.com/archives/2019/09/26/37664292.html
Dans mes cours d’histoire j’ai bien sûr entendu parler de Christine de Pizan. Toutefois je n’ai encore jamais eu l’occasion de me pencher sur son œuvre et sa vie, c’est maintenant presque chose faite. « Presque » car ça reste un roman, mais après un petit tour sur Wikipédia (dieu du savoir) les grandes lignes de sa vie que sont son mariage, son veuvage, ses œuvres, etc. sont, semble-t-il, respectés. Chose heureuse, car on découvre ainsi et sans ennui, la force de caractère et le talent de cette femme qui malgré sa situation de veuvage préférera sa liberté.
Connue surtout comme femme de lettre, l’auteur a agrémenté aussi son roman avec quelques bribes de ses œuvres et idées, nous faisant ainsi partager la plume et les pensées de cette femme hors du commun, tout en n’hésitant pas à dire via le personnage de Laurette les limites de ses textes et de son écriture. Ne faisant pas de ce livre, et c’est là un point agréable, un panégyrique à la gloire de cette écrivaine qui a traversé le temps.
Mais ce roman ne se contente pas que de décrire l’existence de Christine, en effet, à travers ces pages nous allons découvrir les vicissitudes de la France et plus particulièrement de Paris. Bon, je ne vais pas vous mentir, en pleine Guerre de Cent ans c’est souvent mauvais (la révolte des cabochiens, Jean sans peur, la folie de Charles VI, etc.), mais les bons moments sont néanmoins là, telles des petites lumières dans ces temps difficiles.
Enfin, dernière chose agréable à ce livre, la résurrection d’autres femmes écrivaines comme Marguerite Porete ou encore Marie de France, par quelques petites références çà et là. Pour ma part, je trouve qu'il est toujours agréable de voir des choses qu’on ne voit pas toujours.
En définitive, ce livre n’est pas un coup de cœur car l’écriture est somme toute banale, mais il était très intéressant pour découvrir une époque, une femme, des œuvres. Là-dessus le livre tient sa promesse. A lire pour sa culture et son plaisir.
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