"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Nuuk, Groenland, 2014. Une découverte sensationnelle fait frémir la petite communauté : le corps d'un viking est extrait de la glace, en parfait état de conservation. Mais le lendemain, le cadavre a disparu et on retrouve l'agent de police qui montait la garde nu et éviscéré comme un poisson. L'épouvantable procédé résonne funestement avec des affaires de meurtres non élucidées vieilles de plus de quarante ans. À l'époque, les victimes étaient toutes des hommes soupçonnés d'abus sexuels sur leurs filles. Le journaliste Matthew Cage et la chasseuse de phoques Tupaarnaq vont s'associer pour tenter de faire la lumière sur ce dont personne n'a envie de parler. Et à Nuuk, les secrets les plus tordus sont les mieux préservés, comme figés dans la glace par un pergélisol impitoyable.
Un polar sombre, dynamique et rythmé, un duo bien construit est attachant. L’auteur aborde une critique sociétal avec ce livre. Colonisation danoise, pédophilie, corruption, violence et précarité. Je trouve que cette auteur est plus passionnant qu’ Arni Thorarinsson avec Einar le personnage de ce Dernier. Ici Matthew Cage cherche en parallèle des réponses sur l’abandon de son père.
En refermant ce polar celui-ci m’a laissé une bonne impression, la lecture est fluide et agréable, plusieurs temporalités. Attention a certaines descriptions comme dans ma citation ci-dessous.
"Aqqalu était nu. Ses vêtements formaient un tas à côté de lui. Il était allongé sur le dos, les bras écartés. Son corps était éventré de l’entrejambe jusqu’au sternum. On avait écarté la peau, qui pendait sur la glace. Sa cavité thoracique était remplie de sang noir coagulé. Les pointes de ses premières côtes luisaient au milieu des chairs sombres. Son abdomen était vide. Ses intestins, à moitié arrachés, gisaient sur la glace, mais le reste de ses viscères avait disparu. La tache de sang s’étalait sur plusieurs mètres autour du corps."
Encore un polar venu du froid me direz-vous! Exact!
2014 Groenland, le corps d'un Viking vieux de plusieurs centaines d'années est retrouvé figé dans la glace. le lendemain le corps a disparu et a été remplacé par le cadavre mutilé du policier qui montait la garde… Le journaliste Matthew Cave va mener l'enquête et se rendre compte assez rapidement que l'affaire a d'étranges ressemblances avec des meurtres ayant eu lieu des années auparavant. le roman nous emmène dans une série de rebondissements plus jouissifs les uns que les autres. L'atmosphère est envoûtante, les personnages attachants. Un coup de coeur bien glaçant!
J'aime beaucoup les séries TV nordiques, surtout les danoises.
Je lis et j'apprécie beaucoup les polars nordiques, mais bizarrement ce sont les danois (hormis Jussi Adler-Olsen) que je lis le moins !
J'ai été ravie de découvrir MAds Peder Nordbo, dont je vais rechercher les autres productions.
La fille sans peau commence en 2004, à Nuuk, au Groenland où, dans une crevasse de la banquise, vient d'être découvert une momie en parfait état de conservation. Les esprits s'échauffent aussitôt et fourmillent d'hypothèses, serait ce un des premiers visiteurs vikings, un homme aussi bien conservé que le chasseur du Néolithique découvert dans les Alpes autrichiennes ...
Un policier est laissé près de la découverte pour éviter qu'elle ne soit emportée ...
Le lendemain matin, la momie a disparu et le policier est mort, éventré comme un phoque !
Quarante ans plus tôt une série de cadavres nus et éviscérés a troublé le calme de l'île. Cela va-t-il recommencer?
Le mort a--il un lien avec les affaires étouffées à l'époque ...
Sur fond de mensonges, de corruption et de pédophilie un jeune journaliste va mener une enquête tortueuse qui le mènera à la découverte de sa propre histoire, ainsi qu'à la connaissance de la triste vie des fillettes inuit, de la fortes pression de la colonisation danoise ...
Un polar bien noir, bien glauque, dans la nuit polaire qui contrastait vivement avec l'été ...
Une belle découverte.
Confinée moi ? Pas du tout ! Tenez, ce week-end, j'étais à Nuuk, en plein Groenland.
Alors, si je pensais faire une petite visite touristique, appareil photo en main et aurores boréales à la pelle, j'en ai été pour mes espérances.
Car La fille sans peau ne m'a pas épargnée, cadavres congelés, cadavres éviscérés, cadavres qui disparaissent, cadavres, cadavres...
Matthew Cave est danois et journaliste à Nuuk. Il est envoyé couvrir la découverte d'un corps congelé dans une crevasse, mais rapidement plusieurs autres meurtres ont lieu. Pour se changer les idées, Matthew se penche sur une affaire non élucidée de meurtres datant de plus de 40 ans (personnellement je doute de l'efficacité de cette méthode mais sans ça, il n'y aurait pas de livre alors merci Matthew pour tes idées tordues).
Et c'est parti pour 10 jours effrénés, en compagnie de Matthew et ses acolytes, mais aussi de Jakob, un policier ayant enquêté sur les meurtres de 1973, dont Matthew a récupéré le carnet de notes. J'ai beaucoup aimé Tupaarnaq, une jeune femme fraîchement sortie de prison, sorte de Lisbeth Salander à la sauce groenlandaise.
Concernant l'enquête ou plutôt les enquêtes, elles ne révolutionnent pas le genre policier. J'ai d'ailleurs trouvé assez rapidement la clé du mystère des cold cases. Mais le rythme est bon, les rebondissements s'enchaînent et je ne me suis pas ennuyée une minute.
Au-delà de l'enquête sur les meurtres, j'ai malheureusement appris les tristes statistiques concernant les viols d'enfants (un adulte sur trois aurait été victime de viol durant son enfance), le taux de suicide et la violence dans les foyers au Groenland.
En refermant ce livre, je tourne aussi la dernière page lue dans le cadre du Grand prix des lectrices Elle. Voilà c'est (presque) fini, merci pour ces belles lectures !
J’ai tout particulièrement apprécié le début du roman avec la découverte du corps sur la banquise, la description des lieux, des paysages froids assez caractéristiques des policiers nordiques, également le fait que l’on n’accompagnement pas uniquement un vieux policier seul rongé par la rancœur de sa vie passée et gâchée.
J’ai particulièrement apprécié l’histoire du roman, les histoires imbriquées dont celle du journaliste Matthew. Mais à la fin, il y eut pour ma part trop d’histoires, trop de personnages, des moments invraisemblables comme lorsqu’ils quittent l’île en pleine nuit dans une eau glacée leur téléphone portable qui fonctionne encore, et j’en ai perdu le film de qui était qui, qui faisait quoi, comment chacun des personnages étaient arrivés là. C’est d’autant plus compliqué parfois que les prénoms nous sont peu familiers et que certains peuvent se ressembler.
C’était une bonne lecture, mais les policiers nordistes se ressemblent un peu trop souvent pour moi pour me tenir en haleine de bout en bout.
C’est un polar nordique, glaçant, effrayant. On y retrouve l’atmosphère sombre, un univers sanglant et très violent. Dès les premières pages, nous voilà embarqué tout de suite au Groenland sur une scène de crime. Il y a du suspens, tout s’enchaine à merveille. Entre enquête et histoire personnelle pas le temps de s’ennuyer.
Ce genre de roman plaira sans doute au fan de polars. Je vais sans doute le conseiller autour de moi aux amateurs de ce genre. Mais il n’était pas fait pour moi, cela n’a pas fonctionné. Trop de violence, trop froid aussi peut-être. Être plongée, tout de suite, dès le premier chapitre dans l’horreur sans réussir à reprendre mon souffle ne m’a pas réussi. Je suis restée paralysé et focalisé par cette toute première action sanglante sans pouvoir réussir à faire sortir l’image de ma tête. Cela m’a empêché d’apprécier ma lecture, les sujets abordés comme les abus sexuels sur mineurs, les histoires de famille et la découverte de son passé familial (pour Matthew Cave).
Il s’agissait de la première fois que je me lançais dans la lecture d’un polar groenlandais et ça ne sera sûrement pas la dernière fois, même si je dois d’ores et déjà vous l’avouer : me retrouver dans les patronymes groenlandais à été parfois un travail de longue haleine. Pourtant, je suis une très grande amatrice des polars nordiques mais j’ai trouvé que la difficulté était d’un cran plus élevée.
Matthew Cave est un journaliste danois qui s’est réinstallé depuis peu au Groenland, en quête notamment de son père, disparu lorsqu’il avait 4 ans. Une momie vient d’être trouvée dans les glaces, sujet qui pourrait susciter un scoop international pour lui. Mais c’est alors que surviennent des meurtres sanglants, lesquels semblent intimement liés à ceux qui ont été commis 40 ans auparavant. Matthew s’associe alors à une délinquante locale souhaitant mettre en lumière les responsables.
Je dois vous avertir que c’est assez glauque. L’auteur, Mads Peder Nordbo, dépeint un Groenland très sombre, très lugubre, assez éloigné des belles cartes postales avec de belles étendues sauvages, beaucoup de glaces et des petites maisons multicolores. Au fil des pages, ce décor m’a plus fait penser à celui de l’Europe de l’est des années 70-80, voire même de l’ambiance de Tchernobyl, dans la série du même nom. Pourtant, Mads Peder Nordbo sait de quoi il parle, puisqu’il est lui-même danois et y a vécu plusieurs années.
Terre sauvage, soumise aux conditions climatiques rudes, l’auteur nous décrit un peuple partageant de terribles secrets, dotant de nombreux individus des pires vices qui soient. En plus des crimes bien sanguinolents, des thèmes très durs y sont abordés comme la pédophilie ou l’inceste. Âmes sensibles, s’abstenir! Alliant son récit aux coutumes et traditions ancestrales, j’ai trouvé cela très intéressant et beaucoup aimé découvrir ces secrets de ce peuple si lointain.
L’écriture est parfois un peu « brouillonne » mais c’est entièrement pardonné puisqu’il s’agit du premier polar de cet écrivain danois. Avec le temps et un peu de travail, ses petits défauts pourront vite s’estomper. De plus, je salue le travail de traduction par Terje Sinding qui a dû être considérable.
Sachez qu’il s’agit du premier tome inaugurant une trilogie. J’espère que, nous lecteurs francophones, ne devrons pas attendre trop longtemps avant de découvrir la suite.
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices Elle 2020, sélection « Polar », du mois d’avril.
Une bonne surprise que ce polar arctique, premier roman d'un auteur danois, très immersif direction le Groenland .
Le journaliste Matthew Cave est envoyé à Nuuk pour couvrir la découverte d'un supposé viking momifié dans la glace, peut-être la première momie du genre ... sauf la momie disparait et que l'officier local chargé de la garder est assassiné, horriblement dépecé, ce qui renvoie à des cold cases de 1973 ... sauf que la momie n'est pas celle d'un viking ... sauf que d'autres personnes sont tuées ...
L'intrigue est glauque à souhait entre les scènes de crimes particulièrement hardcore et les thématiques abordées : inceste, pédophilie, expériences médicales, les secrets débordent de partout sous la couche de glace et ne sont pas beaux à voir. le rythme est soutenu, alternant passé / présent à partir du moment où Matthew a en main le journal du policier qui enquêtait sur les crimes de 1973. J'ai trouvé que parfois la construction était un peu confuse, freinant un peu l'avancée de l'enquête, mais au final tout s'enchâsse bien et je suis retombée sur mes pattes, appréciant cette complexité narrative. Peut-être aussi me-suis-je trop emmêlée les pinceaux entre les noms des protagonistes, danois ou groenlandais …
Mais peu importe ces maladresses, peu importe une écriture un poil plate, ce polar m'a plu.
Il m'a plu pour Tupaarnaq, une héroïne quasi aussi géniale que la Lisbeth de Millenium, et pas uniquement parce qu'elle est couverte de tatouages : une vrai badass qui décoiffe, mystérieuse et intelligente, brutale et sensible, terriblement intelligente, je l'ai adorée !
Il m'a plu pour son cadre insolite, le Groenland, très bien utilisé. On sent à quel point l'auteur connaît parfaitement ce territoire ( il y a vécu ). Il parvient à créer une atmosphère saisissante très loin de la carte postale et pas juste parce qu'il fait froid. Les scènes « nature » décrivent de façon très fine et subtile le climat, la faune, l'environnement. On y est.
Mais surtout, on apprend beaucoup sur la condition sociale au Groenland, pas belle à voir, entre pauvreté et sujétion au Danemark. le fait que le principal protagoniste, Matthew soit en quête d'identité, après les décès de sa femme et de sa fille, sur les traces de ce père américain qu'il n'a jamais connu ( il était soldat sur la base aérienne de Thulé, construite en pleine guerre froide pour détecter d'éventuels tirs de missiles balistiques au départ d'Eurasie ), enrichit la narration.
Un polar qui a du caractère, très sombre et pessimiste, premier d'une trilogie qui je poursuivrai avec plaisir !
PS : si le cocktail Groenland + polar vous tente, je vous conseille le Qaanaaq de Mo Malo, nettement au-dessus.
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