"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Nous sommes en Albanie, dans les dernières années du régime communiste. Le narrateur, employé de la Radio-Télévision, a pour maîtresse Suzana, fille d'un dignitaire du régime. Or ce dernier a convaincu sa fille de mettre fin à leur liaison, qui pouvait nuire à sa carrière. Au même moment, le jeune homme reçoit une invitation pour assister au défilé du Premier mai dans la tribune officielle, ce qui est un privilège envié.
Cependant que se déroule la cérémonie convenue d'autoglorification du régime, l'amant désespéré médite sur sa disgrâce, évoquant tour à tour Iphigénie sacrifiée par son père Agamemnon, et Staline refusant d'échanger des prisonniers allemands contre son fils captif. Et si le sacrifice ne signifiait rien d'autre que la volonté du pouvoir de briser par principe toute humanité chez ceux qui le servent ?
Dans ce roman écrit à Tirana en 1985 et clandestinement envoyé en France, le grand écrivain albanais dénonce avec une vigueur rarement atteinte les mécanismes du régime totalitaire - mais aussi, non moins inquiétants, ceux de la soumission, de la complicité et de la veulerie.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !