"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Prix Renaudot des lycéens 2021, Prix Goncourt choix des Etats-Unis 2022, Grand Prix des Lectrices de ELLE 2022 C'était en janvier 2003.
Dans notre boîte aux lettres, au milieu des traditionnelles cartes de voeux, se trouvait une carte postale étrange.
Elle n'était pas signée, l'auteur avait voulu rester anonyme.
L'Opéra Garnier d'un côté, et de l'autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942.
Vingt ans plus tard, j'ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale. J'ai mené l'enquête, avec l'aide de ma mère. En explorant toutes les hypothèses qui s'ouvraient à moi. Avec l'aide d'un détective privé, d'un criminologue, j'ai interrogé les habitants du village où ma famille a été arrêtée, j'ai remué ciel et terre. Et j'y suis arrivée.
Cette enquête m'a menée cent ans en arrière. J'ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre.
J'ai essayé de comprendre comment ma grand-mère Myriam fut la seule qui échappa à la déportation. Et éclaircir les mystères qui entouraient ses deux mariages. J'ai dû m'imprégner de l'histoire de mes ancêtres, comme je l'avais fait avec ma soeur Claire pour mon livre précédent, Gabriële.
Ce livre est à la fois une enquête, le roman de mes ancêtres, et une quête initiatique sur la signification du mot « Juif » dans une vie laïque.
J'ai adoré !
Le fait que ce soit une histoire "vraie romancée" est d'autant plus intéressant.
Cela m'a donné envie de mener cette même quête dans ma famille.
J'ai d'ailleurs offert ce livre à ma grand mère.
Excellent témoignage d'Anne Berest.
Sans avoir été élevée dans la tradition juive (ni s amère d'ailleurs), elle sait bien qu'elle est juive de par sa mère. A la naissance de sa fille, elle a envie de savoir et interroge sa mère. Celle-ci avait fait des recherches auparavant, sa propre mère ne lui ayant elle-même jamais parlé de la guerre ou de sa famille. Un jour, elle avait reçu une carte postale mentionnant le nom de ses grand-parents et de ses oncle et tante morts en camp de concentration. De là était parti ses premières recherches qu'elle raconte alors à sa fille.
Intéressant car on se rend vraiment compte de ce qu'ils ont traversé : les exils fréquents avant la guerre, leur honnêteté, leur naïveté et leur obéissance face à la France qui les a accueillis. Jamais ils n'auraient pu croire aux atrocités qui ont eu lieu.
Anne a eu envie par la suite de continuer les recherches et de découvrir notamment qui avait envoyé cette carte postale. Elle prend conscience, quand sa fille lui rapporte certains propos entendus à l'école contre les Juifs, que ceux-ci sont toujours mal perçus en France.
C'est toute la période de la guerre, l'entrée en résistance de ses aïeuls qu'elle raconte alors.
On a donc des chapitres qui relatent les faits de l'époque et d'autres où la mère et la fille expriment leurs sentiments par rapport à cette appartenance au judaïsme (sans pour autant pratiquer). C'est aussi une quête d'identité que fait Anne Berest.
Alors un témoignage de plus, direz-vous, mais à lire car vu d'un autre angle. Très bien construit. Cela méritait bien plusieurs prix.
Un très très bon roman inspiré d'une douloureuse histoire familiale. Une carte postale, une liste de prénoms ..... à lire absolument.
Une histoire poignante.
Ce livre, entre roman et biographie familiale, est conçu comme une enquête, avec pour point de départ une carte postale, envoyée en 2003, sur laquelle figure uniquement quatre prénoms: Ephraïm, Emma, Noémie et Jacques, les ancêtres d’Anne Berest, disparus en camps de concentration.
Qui l’a envoyée ? Dans quel but ?
L’autrice nous raconte ici l’histoire de sa famille marqué par la Shoah, en remontant le fil de leurs vies, en dénouant les intrigues et les zones d’ombre, en faisant parler le silence…
En enquêtant sur son passé, Anne Berest accomplit un parcours initiatique, une introspection personnelle, car en retrouvant les siens, on se retrouve soi-même.
Palpitant comme un thriller, ce livre nous plonge dans l’histoire bouleversante de cinq générations de juifs, avec justesse et sincérité. Un vrai coup de coeur, récompensé par le prix Renaudot des lycéens et par le grand prix des lectrices Elle.
Magnifique et émouvant témoignage sur la mémoire familiale et collective. L’auteure nous embarque instantanément dans ses recherches en traversant l’histoire de sa famille et l’histoire mondiale de la seconde guerre mondiale, sur les pas de sa grand-mère. Elle mêle subtilement le roman familial et le roman historique.
Un récit poignant et vrai sur la Shoah, la résistance et la résilience..
Ne jamais oublier…
En 2003, la mère de l'auteure reçoit une carte postale anonyme sur laquelle sont notés 4 prénoms, 4 membres de sa famille morts à Auschwitz en 1942. Elle enquête pour découvrir qui est l'auteur de cette carte mystérieuse et plonge dans l'histoire familiale des Rabinovitch.
Cela faisait longtemps que ce livre me faisait de l'œil en librairie, je l'ai enfin lu cet été et je suis déçue. Je m'attendais à quelque chose de beaucoup mieux étant donné les nombreux prix qu'il a reçus.
C'est un roman très didactique et du coup ça manque de style. Il y a des longueurs et des points de vue impudiques parfois.
De plus, peut on parler véritablement d'enquête quand la plus grosse partie du travail a été réalisée par la mère, et de surcroît, on ne comprend pas pourquoi elles n'en ont pas parlé avant.
C'est un livre que l'on dévore malgré tout.
Tres beau livre qui retrace la vie d une famille pendant la guerre.
En 2003, une carte postale avec l'inscription de quatre prénoms arrive dans la boîte aux lettres des parents de l'auteur. Mais ce n'est que dix ans plus tard qu'elle se décide de se pencher sur cette carte et la raison de cette inscription des prénoms de ses grands parents et oncle et tante morts dans les camps de concentration.
Ce livre est l'histoire de la vie de la famille de l'auteur. Elle nous raconte comment ses arrière grands parents Rabinovitch ont fui la Russie pour finalement arrivé en Palestine après différentes étapes en Europe et notamment à Paris. Mais l'Europe leur manque, ils reviendront donc en France; au début à paris puis aux Forges en Normandie. Mais la guerre va les rattraper.
Cette quête de vérité va nous montrer un aspect peu glorieux de la France avec sa participation honteuse à la déportation de nombreuses personnes et surtout comment elle a tenté de se dédouaner avec une organisation surréaliste des retours de camps.
Au départ j'ai lu ce livre comme un roman où une enquête était menée avant de comprendre qu'il s'agissait de l'histoire de la famille de l'auteur sur cinq générations. Enquête qui va permettre à l'auteur de prendre la pleine conscience de sa judaïcité, elle qui avait toujours vécu hors de la religion.
Cde témoignage est un bel hommage rendu à tous ceux et celles qui sont venus en aide, à quelque niveau que ce soit, à ceux et celles qui étaient traqués. Et il pose la question de l'antisémitisme aujourd'hui.
J'ai apprécié ce témoignage qui a complété ma connaissance de ce triste pan de notre histoire mais il se noie dans la pléthore de livres portant sur le même sujet.
https://quandsylit.over-blog.com/2023/04/la-carte-postale-anne-berest.html
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