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D'origine slovène, Ferdinand Thiry se revendique écrivain clandestin - dissimulé sous un pseudonyme, unique moyen selon lui d'écrire en toute liberté. La photographie reproduite en couverture est la seule disponible, prise dans un jardin de Madrid en 1967 à son retour de Tanger.
Fils naturel du Grand Jeu, adolescent en quête de sa propre démesure, il parcourt l'Europe, la Russie, l'Asie centrale, l'Extrême-Orient et l'Amérique latine. Ses compagnons de route sont Cendrars, Kafka, Michaux, mais aussi Zweig, Schnitzler et Tchekhov. Devenu médecin et ethnologue, il disparaît durant une décennie en brousse africaine, puis on le retrouve chercheur à Berkeley en Californie.
Il gardera ses textes inédits pendant plus de vingt ans et ce n'est qu'à l'âge de 40 ans qu'il décidera comme V. Segalen de « ne plus écrire sa vie, mais son oeuvre ». Il édite alors son premier roman La Fuite et le Partage qui traduit les détournements dramatiques d'une vie intérieure sous influence. Les fragments retrouvés de ce Journal d'un proscrit retracent à la manière d'un jeu de pistes inachevées la période pendant laquelle l'auteur a défriché un territoire poïétique qui compte à ce jour près d'une dizaine d'ouvrages publiés.
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