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Voici le 3e Tome de Joseph Lagrosillière socialiste colonial promis par Camille Darsières depuis Les années pures (1995), puis Les années dures (1999).
Quand se termine Les années dures, le leader martiniquais est à la prison parisienne de la Santé, poursuivi du chef de trafic d'influence, aux senteurs de tripatouillage pour enrichissement personnel ; il est frappé d'inéligibilité et se bat avec l'agissante complicité de ses électeurs pour conserver son poste de Conseiller général de La Trinité. Les années dures interrogeait : " Est-ce la fin ? La mise à mort a-t-elle été parfaite ? " Mais l'auteur prévenait : " il y a de l'indestructible en Lagro.
Si bas qu'il ait été jeté, si seul qu'il ait semblé être, il y avait en lui une force telle de conviction que, toujours il a gardé espoir, toujours il a su forger volonté de surmonter, toujours il a su dénicher moyen de l'emporter. " Et La remontée fait voir un leader, à peine sorti des Assises, qui reprend la direction des affaires locales, à la Présidence du Conseil général ; un stratège maître en bras d'honneur aux puissants de l'Ordre colonial ; un Socialiste toujours convaincu que la voie choisie est la seule capable d'offrir aux damnés de la terre les chances d'émerger : élu du Front populaire, il obtient l'application rapide aux vieilles colonies des lois sociales qui portèrent du baume à la vie du travailleur.
Colonisé, solidaire des opprimés, il préside une Commission d'enquête en Algéri y séjournant plus d'un mois, balayant le territoire, consignant des sujétions dans un Rapport que, jamais, le Parlement ne mettra en discussion. Profondément nègre et solidaire du monde noir, il flagelle ceux qui soutinrent l'invasion par Mussolini de l'Ethiopie. En France occupée, il contribue, dans son appartement parisien, à la reconstitution du Parti socialiste, moribond en juin 1940.
Il propose aux Pontes pontifiants de la Libération une autre manière de voir l'Empire qu'il salue du terme d'Union française, légitime ambition, mais à l'origine de sa perte. Jusqu'à son dernier souffle, par la plume, il se bat, avec lucidité et en conformité avec ses convictions de socialiste colonial. Ce livre montre un Joseph Lagrosillière bâtisseur, de ceux qui aidèrent à la prise de conscience de classe par les masses du pays martiniquais ; de ceux qui préparèrent à une prise de conscience nationale, en soulignant publiquement, clair et net, qu'aux formations politiques de la métropole, il manque toujours un sens pour comprendre tout à fait, pour comprendre dans toute leur étendue et toute leur profondeur, celles de nos aspirations qui sont spécifiquement nôtres.
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