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Peu nombreux sont ceux qui ont côtoyé ou entendu parler de Georges Fontane. C'est en effectuant une présentation de sa trilogie rédigée en témoignage d'amitié à ! » écrivain cévenol Jean-Pierre Chabrol, que s'est imposé, comme une nécessité, le besoin de faire découvrir ce personnage attachant, de petite taille, homme de coeur au parcours de vie exceptionnel.
Dans sa préface, Jean-Noël Pelen nous présente « un homme d'envergure, aux multiples facettes, à la vie plus riche que la mer, ainsi qu'il se disait autrefois dans les contes, pleine à ras bord d'expériences, d'inventivités, de rencontres et d'amitiés, et encore surtout peut-être, dans le cas de ce qui concerne cet ouvrage, d'oeuvres si diverses » et nous confie : « J'avais surtout été subjugué... par l'ouvrage autobiographique qu'il avait écrit... «Les 4 temps ou la vie d'un mineur cévenol»... édité en 1971 à compte d'auteur. Quelle écriture, quelle finesse, quelle profondeur et quelle vie ».
Poète, très jeune, Georges composait des poèmes. À l'âge de 12 ans, il est embauché comme mineur aux houillères à Molières-sur-Cèze avant de prendre son envol au début des années 1930 où il devient fildefériste et se produit en duo avec sa soeur Yvonne. C'est l'époque des Rois de l'abîme. Il est également musicien, pratique le clairon, le cor d'harmonie, l'harmonica et la mandoline. Il entrera dans la clandestinité et son parcours de résistant le conduira à devenir définitivement agnostique. Très ingénieux et bricoleur, son inventivité lui permet de réaliser divers engins, mais aussi un système qui évitait que ne se renversent les wagonnets chargés de remblais circulant sur des câbles au-dessus du mas de ses parents (d'après la tradition orale familiale, afin que l'idée puisse être brevetée, l'ingénieur endosse le projet, Georges y gagnera un travail moins pénible, à proximité de son habitation). Il est aussi écrivain, obtient le Prix de littérature régionaliste en 1970 pour son roman autobiographique intitulé « Les 4 temps ou la vie d'un mineur Cévenol » enfin édité en 1971, et laisse à ce jour des manuscrits inédits : un roman « Combien de Christ » rédigé en français, et des contes « l'Homé viel é lo viel castagnié » rédigés en langue d'oc, dont une partie fait l'objet d'une première publication dans le présent ouvrage. C'est un conteur hors pair (un public d'admirateurs initiés se pressait pour venir l'écouter lors de « veillées » contées en occitan, sa langue maternelle issue de sa culture occitane millénaire). Être d'une grande simplicité, on retrouve régulièrement dans son roman ses propos d'humble penseur émaillés de réflexions d'ordre philosophiques ou métaphysiques. Georges était également un grand passionné de peinture, comme en témoigne l'autoportrait présenté ci-dessus daté de 1964. Il exposait volontiers ses toiles en tant que peintre amateur dès que s'en offrait l'opportunité.
Pierre Mazodier, enfin, dans sa postface, évoque « un personnage hors du commun... qui jouissait d'un esprit fin et d'une belle intelligence ».
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