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« Fanchon la vielleuse », une célébrité des rues et des boulevards de Paris sous le règne de Louis XV, un exemple de ces migrants savoyards partis nombreux de leurs montagnes (le Duché de Savoie) vers les grands centres urbains pour gagner leur vie.
Parmi beaucoup d'autres, la famille Ciamin (Chemin) s'installe à Paris avant 1732 et vit de « petits métiers » dont musicien des rues.
Comme son grand-père, Françoise dite Fanchon, gagne sa vie en chantant, accompagnée de sa vielle. Dans quels lieux ? Foire Saint-Germain, Foire Saint-Laurent, Pont Neuf, boulevards, cabarets, comme celui du célèbre Ramponeaux... De préférence devant les beaux messieurs comme nous le montre le dessin d'Augustin de Saint Aubin La promenade des remparts.
Quelle ambiance festive y régnait-il pour que Fanchon puisse avoir autant de succès ? Quel répertoire pouvait-elle y jouer ? Ce sont toutes ces questions que les auteurs ont souhaité traiter dans cet ouvrage.
Pour donner une meilleure idée de ce qui se passait alors, elles y ont fait figurer des partitions d'instrumentaux en vogue comme : des pièces de Joseph Bodin de Boismortier, chef d'orchestre de la Foire Saint-Laurent, des menuets (le menuet des danseurs de cordes, un menuet de la comédie italienne) ; un air ancien devenu contredanse : la Furstenberg ; l'air de contredanse la savoyarde dit aussi les marmottes et devenu, au siècle suivant, la chanson Digo Janeto ; des chansons populaires telles que les ramoneurs, le singe adopté, lou beu Tircis, Savez vous à quoi Jeanneton a tant gagné de ducatons ? (C'est à bien faire la besogne que l'on fait au bois de Boulogne...).
Pour faciliter la lecture et l'interprétation de ces musiques par les amateurs, ce répertoire a été enregistré par l'ensemble Les Enfans de Cythère et un CD audio vient compléter l'ouvrage. Cet ensemble, qui interprète régulièrement le corpus musical étudié par l'éditeur La Vielle dans tous ses états, s'est adjoint pour l'occasion un spécialiste des langues anciennes de la région, connaissant bien le provençal alpin que parlait à l'origine la famille de Fanchon.
Car les Chemin/Ciamin venaient du comté de Nice qui faisait partie du duché de Savoie, et il y a fort à parier que, fixés à Paris, ils parlaient encore un mélange de français et de « savoyard », comme on disait alors. Fanchon devait donc chanter en français pour se faire comprendre mais aussi dans la langue de son pays pour mieux faire « couleur locale ». Les chants sont donc interprétés en restituant une prononciation d'époque, aussi bien en français qu'en provençal alpin.
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