"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Louis ne rentre plus dans les cases : il se sent trop jeune pour être retraité, mais pas assez pour courir le long de la Corniche. Veuf et solitaire depuis dix ans, amoureux des livres et des vieilles voitures, il s'inscrit sur un site de rencontres. Aurore, divorcée, mère de deux grands enfants, et libraire fonde peu d'espoir sur un nouveau départ. Pourtant, lorsque ces deux âmes solitaires se rencontrent, une belle promesse d'éternité se dessine. Leur amour estival naissant est brutalement interrompu par un accident qui plonge Aurore dans le coma.
Et l'amour continue - Joffrey Gabriel
Je comprends que ce roman est plu pour des lectrices et qu’il ait remporté le grand prix Femme actuelle 2020.
L’histoire, bien que conventionnelle et déjà lue, puisqu’on part sur une base de rencontre amoureuse pour y lire un désarroi amoureux à la suite d’un accident de la route, il se dégage dans une écriture fluide, une histoire sensible et bienveillante.
On y lit au départ beaucoup d’humour sur l’approche entre un homme et une femme et une humanité dans l’émotion d’un amour abîmé par la vie.
Un livre qui ne m’a déçu dans son ensemble, même si je dois dire que je ne le garderai pas dans ma collection.
Lorsque j’aborde la lecture d’un livre qui traite notamment d’amour, j’ai toujours un peu peur que cela soit trop fleur bleue ou remplie de guimauves, ce qui a le don de très vite m’agacer et de me faire lever les yeux en l’air. Il est aisé de tomber dans la facilité et de servir quelque chose de banal, gonflé de clichés, sans prise de risque. Pourtant, l’auteur Joffrey Gabriel n’est pas tombé dans le panneau et nous offre un très beau livre.
Tout d’abord, ses personnages sont emprunts d’humanité et terriblement attachants. Que ce soit le personnage de Louis, tout jeune pensionné qui se demande bien comment il va combler ses journées que celui d’Aurore, une libraire divorcée à la recherche d’un nouveau départ. Et puis, il y a des personnages secondaires qui ne le sont que par ce terme, comme celui de Francette. Que ce soient par leurs actes posés ou leurs psychologies, j’ai beaucoup aimé faire un petit bout de chemin en leur compagnie.
Ensuite, le décor est posé à Marseille, ville souvent oubliée des livres au détriment de Paris, par exemple. Étant désespérément en manque de vacances, j’ai aimé percevoir le bruit des vagues, sentir les embruns de la mer, goûter le soleil sur ma peau,… Joffrey Gabriel parvient très bien à placer dans ses pages une atmosphère particulière du Sud de la France et offrir par cette occasion une totale évasion.
Pour finir, je dirais que c’est un roman touchant, qui nous pousse, sans nous rendre compte, à réfléchir un peu sur le sens de la vie, sur nos choix et sur le temps qui passe inexorablement et si rapidement. Malgré un thème difficile abordé par l’accident d’Aurore, l’auteur a su trouver la petite étincelle positive dans ce drame.
Dans les toutes dernières pages, au travers des remerciements, on comprend que l’histoire qu’on vient de lire n’est pas seulement chimérique et cela la rend d’autant plus poignante encore.
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