"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le Complexe de César est le premier livre que j'ai écrit.
J'avais vingt-cinq ans et je croyais qu'il fallait terriblement travailler pour devenir un grand homme. La presse et les jurys de l'époque me firent un succès qui m'étonna à peine, vu la bonne opinion que j'avais de mon génie. Par bonheur, je n'ai jamais pu faire ce que je voulais avec ma plume. Mon second ouvrage, Le Déjeuner du lundi, fut exactement le contraire du premier. J'appris ainsi (mais cela ne me servit à rien) que, si l'on veut réussir, il faut tout le temps jouer le même air sur sa clarinette.
En vieillissant, j'ai eu les deux tentations de la trentaine : je voulus parler de la France et je voulus parler de moi. Il en résulta deux essais : Les Taxis de la Marne et Le Demi-Solde. J'atteignais presque la quarantaine quand je m'aperçus que j'avais oublié d'accomplir un acte essentiel dans la vie d'un artiste : je n'avais pas tué mon père. Qui était mon père ? Stendhal, à qui je réglai son compte dans L'Ame sensible, ce qui, du reste, ne suffit pas à me détacher complètement de lui.
Avec le Petit journal, j'ai tâché d'asseoir l'actualité sur mes genoux. C'était, enfin, quelque chose de difficile.
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