« Moi, j'suis toujours sur les genoux, le « cerbère » face à moi est heureux d'avoir l'impression d'être puissant. Moi, j'ne pense qu'à deux choses, mon poignet qui me fait mal... et lui retirer son sourire de diable ! Tout à coup, il me contourne, se positionne dans mon dos et m'envoie un violent coup de pied entre les omoplates qui me projette à l'avant, me faisant embrasser la poussière crade du sol... J'me retrouve finalement au même étage de souffrance que mon « nègre bridé » qui n'est plus qu'à quelques malheureux mètres de moi. Où est ma « supériorité » de blanc dans cette souffrance provoquée par cette flicaille ?... Ici, le nègre, c'est moi aussi, et j'suis en train de l'apprendre à mes dépens. »Dessinateur et artiste peintre autodidacte franco-algérien, militant associatif et antiraciste, Aboulhak Abina a grandi en banlieue avant de se rendre à Paris. Son imaginaire et son vécu lui ont inspiré l'écriture de ce roman d'aventures social très orwellien, qui vous tiendra en haleine d'un bout à l'autre du récit...
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