A gagner : la BD jeunesse adaptée du classique de Mary Shelley !
Dans un couloir du métro parisien, Anne, la soixantaine bourgeoise mais progressiste, vole au secours de Destiny, jeune femme arrivée du Nigéria dans des circonstances tragiques. Elle entre peu à peu avec elle dans une relation où son tropisme humanitaire d'Occidentale bien-pensante rencontre parfois ses limites, au fil d'une confrontation avec la résilience et la rébellion profondes, elle va réapprendre le sens du verbe « aider » qu'une seule lettre sépare du verbe. aimer. Un livre d'une remarquable intégrité qui, en substituant à la molle gratuité du réflexe compassionnel la nécessité d'un authentique effort pour connaître l'autre, célèbre avec humilité les insondables vertus de toute rencontre réelle dans le véritable temps de l'Histoire, collective et individuelle.
Si j’ai eu un peu de mal au début avec le style haché et exigeant de l’auteure, j’ai pleinement goûté son texte.
La vie de Destiny n’est pas un long fleuve tranquille, il y a des zones d’ombres, des non-dits qui devront s’exprimer, ou pas.
Anne vacille elle-même parfois devant la misère de Destiny, tente de l’aider du mieux qu’elle peut, se heurte à la bureaucratie.
Un texte fort qui dévoile le quotidien de lutte des migrants en France. Leur combat n’est jamais fini.
L’image que je retiendrai :
Celle qu’Anne imagine souvent : la frêle embarcation sur laquelle Destiny est arrivé en Italie, criant son désespoir le premier jour de la traversée.
http://alexmotamots.fr/?p=2234
Les couloirs du métro peuplés et bruyants déversent ses flots comme le fleuve charrie son limon.
Anne rentre, juste pressée de retrouver l'intimité de son chez elle, quand sa route croise celle de Destiny enceinte et en apparente difficulté au milieu de cette marée humaine.
Anne s'arrête et accompagne Destiny jusqu'à l'hôpital en lui promettant de revenir lendemain.
Très vite Anne prend conscience d'une multitude de choses qui lui font ressentir que la barrière entre elles deux, n'est pas celle de la langue, mais plutôt celle des codes de la vie qu'elles n'ont pas en commun.
Elle traque, au départ de cette relation, tout ce qui peut faire lien et repousser les zones d'ombres qui enveloppent toute personne qui migre.
Destiny a un point de repère la gare de Lyon et un sésame le 115...
A partir de là, avec émotion mais sans pathos, le lecteur suit l'auteure, comme un néophyte suivant un plongeur dans les profondeurs de l'océan.
Car c'est véritablement une plongée dans la vie d'une personne où il est très difficile de démêler l'écheveau des réalités et des fantasmes.
La vie de Destiny se révèle à Anne, comme une poupée gigogne, impossible qu'un tête à tête, dans un café ou un restaurant ait la normalité que nous lui connaissons tous. Non, la vie de Destiny est loin très loin de nos stéréotypes.
Anne avec compassion et respect doit réinventer un langage, car l'aide à apporter n'est pas seulement matérielle. Comment faire, reste la question sous-jacente.
De plus Anne découvre qu'il y a de multiples réseaux d'aides et que c'est un véritable labyrinthe.
C'est une véritable cartographie des migrants qui se dessine sous nos yeux, avec son universalité mais toujours par le prisme des singularités de Destiny, car Destiny est elle et pas une autre, pas interchangeable.
Toute la beauté de ce récit réside dans cette grande humanité de Pierrette Fleutiaux, ce respect qu'elle montre, avec une multitudes de détails où sans fard elle avance dans ce lien à l'autre, à la fois si différent et si semblable à nous.
Elle met également en exergue la force qu'il faut déployer pour traverser cet océan qu'il soit fait d'eau, d'hommes et de tracasseries administratives pour arriver à survivre.
Un beau regard nous est offert pour nous faire avancer tous vers plus d'humanité.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Chacune des deux demeures dont il sera question est représentée dans le sablier et le lecteur sait d'entrée de jeu qu'il faudra retourner le livre pour découvrir la vérité. Pour comprendre l'enquête menée en 1939, on a besoin de se référer aux indices présents dans la première histoire... un véritable puzzle, d'un incroyable tour de force
Sanche, chanteur du groupe Planète Bolingo, a pris la plume pour raconter son expérience en tant qu’humanitaire...