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Le 16 avril 1970, un important glissement de terrain emporte sur son passage deux bâtiments du sanatorium du Roc des Fiz, sur le plateau d'Assy. Bilan : 71 morts, dont 56 enfants. Dix jours avant, un premier glissement avait constitué une alerte, ignorée par la direction de l'établissement malgré de nombreuses évidences.
Perrine Lamy-Quique dévoile les coulisses de cette catastrophe oubliée en exhumant les archives qui la documentent. On pénètre dans l'univers des architectes concepteurs (Pol Abraham, depuis Paris, et Henry Jacques Le Même, établi à Megève), en butte aux malfaçons des entreprises à la fin des années 1920. On entend le témoignage de parents de victimes, ou de rescapés (employés, patients). On découvre les interrogatoires et constats de l'époque. On est sidéré. À ce jour, justice n'a pas vraiment été rendue. Ce livre, d'une certaine façon, en tient lieu.
Certains d’entre vous doivent se souvenir de cette catastrophe en avril 1970 ou 71 personnes, dont 56 enfants, sont mortes dans une coulée de boue nocturne enfouissant une partie d’un sanatorium dans les Alpes. Je m’en souvenais très bien en voyant ce livre proposé dans une Masse Critique et je pensais que ça serait le moyen de savoir ce qui s’était passé ensuite.
Pendant la lecture j’ai fait des recherches sur internet et à part quelques photos et articles de presse de l’époque, il est impossible de trouver traces des suites qui ont été données tout comme trouver le parcours professionnel du Docteur Couve suite à cet événement ! Le népotisme et l’intérêt financiers étaient bien puissants !
Perrine Lamy-Quique a fait un sacré travail de recherche et je présume que les interviews récentes étaient de son fait même si je n’ai pas trouvé de mention à ce propos.
Elle alterne les lettres des architectes dans les années 20, et d’autres parties prenantes : mairie, entrepreneurs..., avec des témoignages de survivants adultes et enfants et aussi des familles des disparus.
Elle a eu accès aux archives des familles Nédélec et Bonnamy avec des courriers échangés par les familles des disparus, quand elles se sont regroupées en associatio,n et des avocats, un combat de 11 ans !
C’est très intéressant à lire et douloureux de voir à quel point ça a changé la vie des victimes collatérales sur des générations et que l’absence de réelle justice a rendu encore plus difficile pour tous de tourner la page !
Il est difficile d’émettre un avis sur l’écriture puisque Perrine Lamy-Quique a respecté les formulations d’origines mais j’ai trouvé très dommage qu’à chaque témoignage seul le prénom était noté et qu’il est devenu de plus en plus difficile au fil de la lecture de déterminer le statut de la personne qui s’exprimait et il y a eu 3 générations à le faire sur plusieurs périodes, non plus renseignées !
Une lecture intéressante mais à laquelle j’ai trouvé qu’il manquait un peu de travail de rédaction pour la rendre plus aisée. J’ai fermé le livre toujours aussi révoltée des agissements des puissants !
#rentreelitteraire2021 #massecritiquebabelio #dansleurnuit
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