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Correspondance

Couverture du livre « Correspondance » de Françoise De Graffigny et Philippe Nericault-Destouches aux éditions Etude Du Dix Huitieme Siecle
Résumé:

Lettres réunies et présentées par David Smith avec la collaboration de Marie-Thérèse Inguenaud.

En 1750, Philippe Néricault Destouches (1680-1754), auteur du Glorieux, noue une correspondance avec Françoise de Graffigny (1695-1758), dont la pièce Cénie vient de remporter un grand succès. Il... Voir plus

Lettres réunies et présentées par David Smith avec la collaboration de Marie-Thérèse Inguenaud.

En 1750, Philippe Néricault Destouches (1680-1754), auteur du Glorieux, noue une correspondance avec Françoise de Graffigny (1695-1758), dont la pièce Cénie vient de remporter un grand succès. Il est le premier à avoir tenté de se rapprocher d'elle en faisant l'éloge de Cénie dans une lettre adressée à leur amie commune, Jeanne Quinault. Mais c'est elle qui prend l'initiative de lui écrire pour lui expri­mer à son tour son admiration pour ses « immor­tels ouvrages », dans la seule lettre d'elle qui nous soit parvenue. Commence alors entre eux une longue correspondance dont sont conservées une cinquantaine de lettres de Destouches qui s'éche­lonnent entre le 12 décembre 1750 et le 16 mars 1754, soit quatre mois avant son décès. Parmi les sujets traités, le théâtre tient la première place. Destouches propose à sa nouvelle amie plusieurs petites pièces destinées à être jouées par les enfants de la famille royale de Vienne, y compris Les Saturnales, pièce que Mme de Graffigny trouve « détestablement écrite », et un extrait du Sous-gouverneur, dont nous publions ici le texte inédit. Établi dans son château de Fortoiseau, Destouches est curieux de connaître le succès de ses comédies dans la capitale. Il sait bien qu'elles ne jouissent plus de la même popularité, et en rend responsable son absence de Paris, mais c'est aussi la faute des comédiens qui ne sont pas à la hauteur des irremplaçables Quinault. Les correspondants s'entretiennent également des pièces d'autres dramaturges, comme Les Engagemens indiscrets de l'ami lorrain de Mme de Graffigny, François-Antoine Devaux. Mais ils s'intéressent surtout aux tragédies de Voltaire qui rivalisent avec celles de Crébillon père aussi bien qu'avec les comédies de Destouches. Ils évoquent le séjour de Voltaire à Berlin, ses démê­lés avec Maupertuis et Frédéric II et son désir de revenir à Paris. Pour Destouches, Le Siècle de Louis XIV est un chef-d'oeuvre, quoique l'auteur « cache un venin subtil sous une fausse simpli­cité ». Mais ce sont les romans de La Place, de Prévost et de Richardson qui éveillent l'enthou­siasme de son épouse et de sa fille. Le 5 juillet 1754, après des crises cérébrales, Destouches meurt à Fortoiseau. Une partie de cette correspondance a été publiée en 2012 dans la Revue d'histoire.

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