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Lorsque cet ouvrage parut pour la première fois en 1938, Auguste Bailly le salua ainsi : « Un livre qui nous retrace de Corneille assurément l'image la plus complète que nous possédons. » Brasillach redonnait chair à l'homme de théâtre et insistait sur le mondain, l'amoureux, un classique qui était d'abord un romantique. Parce qu'il avait lu toutes les pièces de Corneille, il mettait en avant la variété de l'oeuvre d'un des poètes français les plus inventifs, lyrique, religieux et moderne.
Aujourd'hui, si cet essai littéraire reste important parmi les travaux consacrés à Corneille et à sa psychologie, et s'il mérite d'être réédité à l'occasion du 400e anniversaire de sa naissance, c'est également à la fois à cause et en dépit de son caractère de document illustrant les propos engagés d'un journaliste d'extrême droite, futur collaborateur, qui a rapproché parfois le contenu politique des pièces de Corneille - notamment sous l'angle du « culte de la volonté » - avec les références d'époque qu'il puisait dans l'Allemagne nazie ou l'Italie mussolinienne.
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