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Aux Belles Lettres, le cru 2021 est essentiel, donc poétique. Dans notre format semi-poche emblématique (12,5 x 19 cm), dix recueils de vers à la parure végétale et au charme anglosaxon sont parus au fil des saisons. Ils mettent en regard une traduction choisie pour sa qualité littéraire avec des illustrations variées : photographies, dessins, reproductions de tableaux.
Dans la série Poésie Magique, demandez par ordre d'apparition : l'adulte nouveau-né, aux chants divinement gravés ; le jeune romantique à l'épitaphe romaine ; la femme-tableau au verbe haut ; la fratrie géniale aux jeux souterrains ; l'amoureux transi, aux lettres imbibées de gin ou de bière ; l'anglaise impénitente, en goguette dans le Paris d'après-guerre ; le soldat de papier aux envolées lyriques ; l'ardente collectionneuse, de beauté entêtée ; le vieux fou aux fugues enfantines ; la mort au cours cristallin, qui fait chanter les pierres et vibrer les chagrins.
Ces joyeux drilles forment un cercle un peu particulier - d'aucuns diraient disparu - qui rassemble dix poètes anglo-saxons versés dans le culte de l'éphémère et la contemplation de l'éternel. Citons pêle-mêle William Blake, John Keats, Christina Rossetti, Charlotte, Emily, Anne et Branwell Brontë, Dylan Thomas, Hope Mirrlees, Walt Whitman, Emily Dickinson, John Clare et Edgar Lee Masters.
« Le monde entier est un théâtre : hommes et femmes y sont de simples acteurs, ils ont leurs entrées puis leurs sorties. Un homme au cours de sa vie endosse plusieurs rôles et sa comédie se joue sur sept âges.
Premier âge : le nouveau-né, pleurnichant et vomissant dans les bras de sa nourrice.
Deuxième âge : l'écolier geignard, avec son cartable et son visage propre du matin, rampant à contrecoeur comme un escargot jusqu'à l'école.
Troisième âge : l'amoureux, soupirant telle une chaudière et composant une ritournelle pitoyable en hommage aux sourcils de son amante.
Quatrième âge : le soldat, farci de jurons bizarres, poilu comme une bête, fier, brutal et soupe au lait, cherchant la réputation aussi soudaine qu'évanescente jusque dans la gueule des canons.
Cinquième âge : le juge, avec une belle bedaine ronde, fourrée de bons chapons, oeil grave et barbe en pointe,achalandé de sages maximes et de clichés du jour : ainsi il joue son rôle.
Sixième âge : il passe à la culotte décharnée et aux pantoufles du vieux fou, lunettes au nez, bourse au côté, les hauts-de-chausses de sa jeunesse bien conservés, mais bien trop larges pour des jambes atrophiées, sa grosse voix d'homme, retournant au timbre châtré de l'enfance, a le son de la flûte.
Septième âge : la dernière scène, qui met fin à ce récit étrange et tumultueux, est la seconde enfance et le simple oubli, sans dents, sans yeux, sans goût, sans rien. »
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