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Blessé à Vailly le 27 mai 1918, Joë Bousquet perd l'usage de ses jambes et commence alors à mener une « bizarre existence de végétal », sans pour autant renoncer à son amour de la littérature. Définitivement installé à Carcassonne, il se lie d'amitié avec François-Paul Alibert, poète lié à la NRF, puis avec le jeune professeur de philosophie Louis Estève.
Le groupe fervent qui entoure Bousquet compte encore deux intimes, René Nelli et Ferdinand Alquié. Ils contribuent largement à la création de Chantiers : Nelli sera le directeur, Bousquet le secrétaire. Du 1er janvier 1928 à juillet 1930, paraîtront neuf livraisons dont la courbe éditoriale est à l'image de l'évolution des rédacteurs. Si Alibert et Estève dominent les premières parutions, ils s'effaceront au bénéfice d'Éluard, de Fondane, de Leiris. Bousquet, Nelli et Féraud sont présents dans presque tous les numéros, et Alquié, dont la pensée a mûri, essentiellement vers la fin.
La revue est donc partagée entre un certain classicisme (représenté notamment par Alibert) et le surréalisme, deux tendances diamétralement opposées et ne pouvant nullement cohabiter. Cette opposition va rendre difficile la survie de la revue qui cessera de paraître dès 1930. Mais après cette date, l'esprit de Chantiers se perpétue sous différentes formes, grâce à ses membres qui demeurent très actifs au sein de plusieurs revues, telle les Cahiers du Sud.
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