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C'est le récit de 24 heures de la vie d'un réfugié, une vie qui oscille entre les drames et l'espoir. Le matin, il reçoit la lettre d'un inconnu, à la suite de la parution de son dernier livre, une lettre qui lui pose les questions vraies, sur sa vie, sur lui... comme la lettre d'un ami. Dans le train qui l'emmène de Paris à Dunkerque, à la vue de ces paysages surgissent les souvenirs de son enfance à la campagne, celui de sa grand-mère à laquelle il rêve toutes les nuits depuis qu'elle est allée rejoindre ses aïeux. Fort de tous ces moments de bonheur de la journée, il se laisse emporter par la douceur de la nuit. Ses rêves l'entrainent loin, très loin, à Kaboul en 2087, dans un pays où toutes les tragédies du monde ont disparu, où la vie est rayonnante. Au réveil, c'est la tempête sur la plage. Des explosions à Kaboul. Le coeur en charpie. Mais à l'aube, il découvre la mer et la lumière à Dunkerque, la délicate lumière du Nord, celle d'où jaillit la vie. Il prend sa plume pour répondre à l'inconnu, à toutes les questions qu'il pose. Il raconte les affres de son voyage de Kaboul à Paris, les deux années d'horreur, il répond même à la question « Comment faites-vous pour être heureux ? » Chez Mahmud Nasimi, la force est invincible. Un regard presque mystique tourné vers l'avenir. L'espoir creuse un sillon de lumière dans sa vie d'exil.
“Peu de livres changent une vie. Quand ils la changent c'est pour toujours.” C Bobin
Une journée à Dunkerque, un train, un couple sympathique et un flot de pensées pour submerger le tout.
Une réponse à un admirateur d’Un Afghan à Paris, c’est une réponse généreuse qui dit la bataille quotidienne qui se joue au cœur de l’homme exilé, réfugié.
Il dit aussi merci à la langue française en l’honorant par ses lectures mais par l’art acquis qu’il nous offre.
Un parcours qui laisse des traces indélébiles, des cicatrices à vie qui stigmatisent le manque du pays d’origine et des siens famille, amis, amoureuse. C’est cruel, poignant.
Mais il dit au-delà qu’il place au firmament l’espoir en un monde meilleur. On veut y croire.
« Toutes ces erreurs du passé m’offrent aujourd’hui la sagesse et les souffrances, la joie. »
La violence de l’exil est très présente et laissera de multiples cicatrices dans le cœur et l’esprit, la culpabilité de laisser derrière soi d’autres victimes de la barbarie. Ne pas avoir le choix n’amoindrit pas le choc.
C’est une plume enchanteresse qui varie les styles de l’épistolaire au récit, de la poésie en toute chose.
C’est un regard qui dit l’enfer, l’espoir.
C’est une pudeur qui s’exprime, des mots qui éclairent.
Et toujours cet apprentissage d’une langue pour dire.
Quand Mahmud Nasimi parle de Balzac, Hugo etc. Ils sont là dans votre salon avec lui, avec vous et parlent du monde.
Son véritable refuge c’est notre belle langue, le français.
Alors n’attendez pas, lisez-le, offrez ses livres, et changez votre regard.
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2023/01/02/chant-de-la-melancolie/
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