"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Années soixante, quelque part dans la France profonde. Célestine, orpheline dès sa naissance, est élevée par de lointains parents qui n'avaient jamais voulu d'enfants.
Dix-sept ans plus tard, l'adolescente se retrouve devant la Cour d'assises des mineurs. Mais que s'est-il donc passé pour que la ravissante et douce Célestine, dont l'avenir était plus que prometteur, soit jugée pour un crime dont tout semble l'accuser ?
« Célestine » de Sophie Wouters est un roman aussi lumineux que lugubre.
La lumière c’est Célestine, adolescente très belle et qui a tout pour réussir et l’ombre c’est la cours d’assises ; comment la douce Célestine peut-elle se retrouver accusée d’un crime terrible ?
Ce livre est tout en pudeur et en délicatesse… jusqu’à la fin… quand on comprend tout ce qu’il s’est passé.
J’ai beaucoup aimé cette héroïne, la belle Célestine.
Un 1er roman attachant, émouvant ,très intéressant sur la nature humaine et ses travers.
Célestine, je l'ai aimé tout de suite par son histoire mais aussi par ce qu'elle dégage, une jeune fille très intelligente, assez intuitive. Un texte très bien écrit ,on se laisse porter ,voir emporter mais qu'a donc fait Célestine ?
Les évènements sont annoncés progressivement jusqu'à la découverte du drame.
J'invite toutes les personnes à lire ce livre qui se lit très vite, il permet de se poser de nombreuses questions.
Merci à toute l'équipe de lescteurs.com pour cette belle découverte
Orpheline dés sa naissance, Célestine est élevée par sa tante Berthe et son insignifiant mari alcoolique Aristide. Très jolie petite fille, elle doit, à 7ans, et l’initiative de sa tante, se soumettre à un cours particulier de catéchisme du curé local. Vers 13 ans, elle va faire la connaissance d’Adrien, jeune Bobo parisien dont les riches parents acquièrent une maison à côté de sa ferme. Ce court roman dresse une peinture d’un milieu rural qui contraste avec celui des bourgeois citadins qui s’installent dans leur résidence secondaire. La narration est bien ficelée, la progression de l’intrigue bien maîtrisée pour conduire le lecteur vers une accélération finale à découvrir.
Cette vérité qu'elle ne dira jamais
Dans un premier roman-choc Sophie Wouters raconte le calvaire d'une orpheline abusée sexuellement. Un drame qui met une nouvelle fois en lumière les ravages de l'emprise et du non-dit.
Dès les premières lignes, le ton de ce court et percutant roman est donné. Un 14 juillet un accident de la route fait deux victimes. Le vétérinaire dépêché sur place effectue en urgence une césarienne qui permet de sauver l'enfant de la femme décédée aux côtés de son mari. L'enfant est alors confiée à sa tante Berthe et à son oncle Aristide qui la prénomment Célestine.
Dans ce coin de France profonde, au début des années soixante, la vie est régie par les travaux de la ferme, la morale inculquée par le curé et l'actualité transmise par les journaux et magazines. C'est dans ce contexte que grandit Célestine, dont on va découvrir dès la fin du chapitre initial, qu'elle se retrouvera à 16 ans passés devant la Cour d’assises des mineurs où son mutisme ne plaidera pas en sa faveur.
Les chapitres qui vont suivre, en retraçant la chronologie des faits, permettent au lecteur d'être les témoins privilégiés du drame qui s'est noué.
Alors que la scolarité de Célestine se passait plutôt bien, qu'elle s'était faite une amie pour la vie en la personne d'Édith, sa camarade de classe, elle est envoyée par ses parents adoptifs au cours de catéchisme du curé, l'une des autorités morales du village. C'est durant cette leçon particulière que le piège se referme sur la fillette. L'agression sexuelle dont elle est victime va la marquer durablement. Comment pourrait-il en aller autrement?
Chargée d'un lourd fardeau, Célestine va poursuivre vaille que vaille sa petite vie, mais avec le désir de plus en plus puissant de fuir, de se construire un avenir loin de ce microcosme toxique. Sauf que sa beauté va continuer à vriller l'esprit des hommes, que son calvaire n'est pas terminé, que le tribunal l'attend au bout de son chemin de croix.
C'est un roman fort que nous offre Sophie Wouters, construit de telle manière que son intensité dramatique ne se relâche jamais. Comme le dirait Philippe Besson, Ceci n'est pas un fait divers. C'est la destruction d'une vie par des «personnes dépositaires de l’autorité» et qui laissent leurs pulsions les emporter au-delà des limites. D'une écriture sans fioriture qui renforce encore la violence du propos, ce premier roman publié en 2021 en Belgique mérite effectivement de conquérir un public élargi.
https://urlz.fr/m00e
Un premier roman, court et brillamment mené, un coup de cœur pour ma part. On va suivre l'histoire d'une jeune orpheline prénommée Célestine,élevée par son oncle et sa tante. Dès les premières pages on sait qu'un drame vient de se produire. Elle comparaît devant la cour d'assises des mineurs. Nous sommes alors en 1973 et tout semble l'accuser,, son silence pendant le procès ne joue pas en sa faveur. Pourtant, elle avait devant elle un avenir radieux. Au fil des pages, nous allons en apprendre plus sur son enfance au sein de ce couple de paysans qui ne souhaitait pas d'enfants. Tout commence par la mort accidentelle des parents de Célestine un 14 juillet 1956, mise au monde par le vétérinaire local, elle apparaît comme un être exceptionnel et hors du commun, ce qui sera renforcé par sa grande beauté. Elle apparaît comme une belle fleur ayant poussé dans du fumier. Une écriture tout en mélancolie qui donne une image de l'enfance et de l'adolescente de notre héroïne dans les années soixante. Des références bien sympathiques avec l'arrivée du téléviseur et des fous rires de Denise Fabre ou des premiers pas de l'homme sur la lune, toute une partie de ma propre enfance m'est revenue en mémoire. Une époque qui apparaît désuète, les trente glorieuses ont précédé le choc pétrolier et le décès de Pompidou. Petit à petit on est happé par l'intrigue et on se demande ce qui a bien pu se passer. J'ai trouvé ce livre bien trop court, la fin semble presque précipitée, j'aurais voulu que l'explication qui est donnée au final soit plus travaillée. J'ai eu le sentiment d'être restée sur ma faim en lisant les dernières pages même si elles viennent répondre à toutes nos questions. Un coup de cœur pour cette histoire bouleversante qui donne toute la mesure des perversions bassement humaines et de leurs tristes conséquences. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2023/02/17/39814171.html
Une adolescente trop belle pour son environnement ?
C’est l’histoire de Célestine, recueillie à sa naissance, par sa tante Berthe et son oncle Aristide, à la mort de ses parents.
Des gens braves et rustiques, qui n’ont jamais voulu s’encombrer d’enfants.
On retrouve Célestine, 17 ans plus tard, devant un jury d’assise des mineurs. On comprend qu’elle a commis un crime atroce. Elle reste mutique…
L’histoire bien maîtrisée d’une chenille qui devient papillon. Une jeune fille sage, sincère, amoureuse d’Adrien, et surtout très belle. A un moment, l’auteure la compare à une Brigitte Bardot sublimée. On est dans les années 1960.
Elle provoque alors jalousie, envie, et concupiscence :
« Célestine, par sa seule présence, avait commencé sans le savoir, à porter atteinte à la vie privée des habitants du village. Des scènes de jalousie avaient vu le jour dans de nombreux foyers.
L’innocente Célestine était donc devenue l’image même du diable pour de très nombreux parents. Elle avait réveillé en eux, leurs bas instincts, avait fait remonter à la surface, la lie qui traînait dans leurs entrailles. »
Un excellent roman à l’écriture fluide, avec une fin couperet qui tient le lecteur en haleine jusqu’au bout.
Prix lu dans le cadre du prix Orange 2023.
Je remercie la Fondation orange et les Éditions Hervé Chopin de m’avoir permis de découvrir ce roman.
https://commelaplume.blogspot.com/
https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2023/01/celestine-de-sophie-wouters.html
Célestine a vu le jour le 14 juillet 56 quelque part dans la France profonde. Orpheline de naissance, elle est élevée par des parents éloignés qui n'avaient jamais voulu d'enfants, Aristide, mari soumis et Berthe, une maîtresse femme au caractère bien trempé qui ne fait pas étalage de ses sentiments.
En 1973, à dix-sept ans, Célestine se retrouve devant la Cour d'assises des mineurs inculpée pour un crime. Mais que s'est-il donc passé pour que la ravissante et douce Célestine, dont l'avenir était plus que prometteur, soit jugée pour un crime dont tout semble l'accuser ? Célestine reste enfermée dans le silence pendant tout son procès.
Ce roman nous plonge dans les années soixante, une époque où la télé arrive dans les foyers. La télé va prendre une place considérable dans la vie de Célestine, ses semaines seront rythmées par de sacro-saints rendez-vous comme celui du dimanche matin avec la Séquence du Spectateur qui vont alimenter ses rêves d'ailleurs. La jeune fille, d'une époustouflante beauté, est inconsciente de ce que son physique provoque chez ceux qui l'entourent. D'un caractère secret elle garde pour elle ses rêves, ses désirs, ses émois et projette de monter à la capitale pour devenir speakerine.
Les allusions à la Cour d'assises sont tellement peu fréquentes que j'ai fini par l'oublier pendant les deux premiers tiers du texte, je n'ai pas lu ce roman dans l'attente de la révélation, des allusions plus fréquentes auraient donné plus de force à ce roman.
Un roman court qui se lit d'une traite, une histoire pleine de fraîcheur au dénouement dramatique, fort, inattendu et très réussi.
Si l’on apprend dès les premières lignes les circonstances de la naissance de Célestine, orpheline avant même le premier cri qu’elle ne poussa jamais, née par césarienne en urgence grâce au savoir faire détourné d’un vétérinaire, on la retrouve dix-sept ans plus tard à la cour d’assises des mineurs.
Pour connaître le parcours qu’il l’a conduite dans le box des accusés, il faudra se plonger dans le récit de sa vie, auprès de son oncle et de sa tante, pas malheureuse, pas heureuse non plus. Sa vie monotone et ses rêves de devenir journaliste sont son quotidien, dans ce petit village rural coupé des bruits de la ville. L’arrivée de parisiens soucieux de se ressourcer changera la donne, en lui ouvrant des perspectives d’avenir plus glorieux, et en lui faisant découvrir l’amour.
On s’accroche vite à l’histoire, en raison de la construction qui ne laisse pas d’indices sur ce qui s’est passé réellement et qui a conduit au jugement.
On apprécie également la description dumilieu rural, à une époque où il était aisé de comprendre en quelques regards et peu de mots l’origine d’un interlocuteur. Le texte est une chronique des années soixante, avec l’arrivée de la télévision dans les foyers, l’évocation du vainqueur du tour de France ou, l’assassinat de Kennedy.
Les personnages sont analysés avec finesse et la spirale infernale qui conduit au drame est bien amenée.
Un premier roman intéressant et agréable
132 pages Hervé Chopin 5 janvier 2023
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