"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
"Il n'y en a pas long, mais ça porte. Les militaires sont sévères entre eux, tout comme les gens de lettres", a écrit Henry Bordeaux le jour de mai 1918 où le général Fayolle lui montra ses Cahiers, si secrets qu'aucun officier de son entourage n'en soupçonnait l'existence. Et dans ce texte, souvent dur, d'un silencieux qui s'y peint avec une franchise parfois naïve, voici Joffre, Nivelle, Guillaumat, Mangin, Pétain, Foch surtout, les problèmes du commandement. Voici les fantassins de 1914-15 et l'immense pitié qu'un chef éprouva pour leur misère et leurs sacrifices. Commandant 6 000 hommes en Lorraine, puis 15 000 ou 70 000 en Artois, 200 000 sur la Somme, 800 000 en 1918 devant Paris sauvé, Fayolle a tout vu, d'en bas ou d'en haut. A travers les Cahiers et leur annotation, c'est l'ensemble de la Grande Guerre et la première année de l'occupation rhénane qui sont présentés aux lecteurs. Ils y trouveront leurs souvenirs, directs ou proches, à moins que, plus jeunes, ils n'y découvrent la tragédie dont 1964 inaugure le cinquantenaire en même temps qu'un monde bien différent du nôtre, par les côtés matériels, peut-être aussi par les sentiments.
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