"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Nayla Hachem a été l'une des responsables du CICR durant la guerre civile qui a ensanglanté le Liban, de 1975 à 1990. Bien plus qu'un témoin, elle fut une actrice majeure dans cette tragédie qui a vu s'affronter Hezbollah, phalanges chrétiennes, druzes, palestiniens, israéliens.
La Croix Rouge est censée être neutre, mais dans un tel maelstrom, comment le rester ? Nayla Hachem outrepassera souvent les règles. Accueillant un jour un phalangiste en armes dans les bâtiments du CICR, faisant passer la ligne de démarcation à trois palestiniens trois jours plus tard.
Une autre fois, risquant carrément sa vie, elle remplacera par du valium le maxiton que des miliciens étaient venus lui demander sous la menace de leurs kalachnikov.
C'est elle qui exfiltrera Bernard Kouchner du Liban, lorsque les phalangistes mettront un « contrat » sur son équipe de MSF. Il ne lui en manifestera jamais aucune reconnaissance.
Il y a des pages terribles dans ce livre. Comme celles où elle n'hésite pas à raconter comment elle a volontairement laissé mourir un sniper qui venait de tuer une petite fille, morte dans ses bras.
D'autres sont cocasses, comme son parcours à dos d'âne vers la Bekaa pour y apporter des médicaments. A dos d'âne parce qu'on lui avait dit que les ânes évitaient les mines, nombreuses dans la région !
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