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Au secours, voila les barbares

Couverture du livre « Au secours, voila les barbares » de Schoettel/Barat aux éditions Le Verger
  • Date de parution :
  • Editeur : Le Verger
  • EAN : 9782845740570
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Le sixième jour de la Création, Dieu se rendit compte qu'il avait oublie de placer dans l'Univers un petit bout de terre, qu'il déposa entre les Vosges et le Rhin.
Ce petit bout de terre, borde par un fleuve puissant, et qui n'est qu'à 800 kilomètres de la mer, se transforma en prés bucoliques,... Voir plus

Le sixième jour de la Création, Dieu se rendit compte qu'il avait oublie de placer dans l'Univers un petit bout de terre, qu'il déposa entre les Vosges et le Rhin.
Ce petit bout de terre, borde par un fleuve puissant, et qui n'est qu'à 800 kilomètres de la mer, se transforma en prés bucoliques, en forêts denses, en plaines blondes, en lacs et étangs champêtres, eu collines bleues... Un joyau si pur, si tentant, que les Celtes, les Romains, les Barbares, les Lorrains (même eux !), les Suédois, les Français, les Allemands... ont voulu y laisser leurs traces : dans la terre et dans les monuments, dans la langue et dans la cuisine, dans les techniques et dans les moeurs.
Étonnez vous alors que Jules César y ait fait étape pour jeter (cela arriva d'ailleurs souvent par la suite) les Barbares dans le Rhin...

Extrait du livre :
Episode 5 «Enfin ! Redde m'r nimm devun !» avait donc dit Charele, après la victoire de Jules sur Arioviste, et Liesele rêvait déjà d'une ère de paix définitive. À l'époque, ils avaient encore de l'espoir. «On ne va tout de même pas se laisser embrigader d'un côté ou de l'autre malgré nous, disaient-ils. Jetz làngt's !» (Ça suffit !) Adieu donc, les vieilles lunes celtes, place au nouvel ordre du monde incarné par Jules. Charele était allé voir le vainqueur (on le lui reprocherait assez, par la suite : «Toujours avec le vainqueur !»). Il l'avait trouvé en train de dicter des proclamations, et il l'entendit annoncer d'une voix martiale : «Aléa jacta est !» Allons bon, il faudrait changer de langue : il espérait que ce serait la dernière fois ! Mais tout d'un coup, il fut rassuré : Jules parlait aussi la langue d'ici, et il s'intéressait à un des problèmes qui tenait le plus à coeur à Charele. En effet, celui-ci l'entendit distinctement regretter la rareté d'un élément essentiel à la convivialité alsacienne : «Weny Wy, die wie...» (Peu de vin, ceux qui...) Malheureusement, il n'entendit pas la suite. De mauvais esprits - non-dialectophones évidemment - ont prétendu que Jules se serait exprimé là en latin, et qu'il s'exclamait : «Veni, vidi, vici !» (Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu). Mais cela n'a aucun sens.

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