"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Aribo est né de la rencontre entre Loÿs-François Marie et Mathieu Insa. Loÿs écrit des textes, crée des mélodies, Mathieu participe à la mise en forme finale et parfait la musique.
Aribo fait partie de ces groupes de musique française de haut niveau, dont les créations surpassent la plupart des productions médiatisées, mais qui ne font pas assez de concessions, ne jouent pas assez le jeu, ne sont pas assez assoiffés de succès, disparaissent parfois pendant des mois, et que, de ce fait, le petit monde de ceux qui font leur beurre avec les musiciens ne voit pas d´un bon oeil.
Il est possible aussi que le fait que les Aribo soient si talentueux sans qu´on sache pourquoi, sans qu´ils appartiennent à aucun courant, à aucune école, sans qu´ils aient de mentor, etc., inspire incompréhension, crainte et jalousie : pour nous qui sommes sans talents, se disent peut-être certains plus ou moins consciemment, mieux vaut une médiocrité ambitieuse et proche de nous, qui nous rassure, plutôt que cette connexion directe avec quelque chose de profond et d´ancien, avec le flot divin où ils puisent incantations et mélodies chamaniques (de la même manière, Louise Attaque n´était pas toujours très apprécié du milieu). Et puis, leur assurance mêlée de candeur, parfois prise pour de l´arrogance, leurs réponses plus ou moins sérieuses aux interviews, les ont fait détester de plus d´un journaliste, ce qui donne parfois l´impression qu´ils se sabordent.
Vous nous direz, qu´est-ce qui vous rend si sûrs de vous sur la qualité de la création proposée ? Qu´est-ce que Aribo a de plus que les autres ?
Ces questions trouvent leurs réponses de deux manières.
D´abord par l´impact à l´écoute : nous avons tous eu, à un moment ou à un autre, un ami musicien que nous sommes allés écouter poliment. On trouve ça « pas mal » sans aller jusqu´à écouter les titres chez soi. Avec Aribo, ce n´est pas cela. Après qu´Arbèles les eut découverts, leurs titres sont devenus dans nos locaux ceux qu´on écoute en boucle, devant n´importe quel classique. Et les enfants dansent et répètent les rifs entêtants, eux qui savent instinctivement reconnaître le talent.
Ensuite, par le biais d´une enquête involontaire s´affranchissant de toute notion préalable de célébrité : après une série de passages sur Radio Nova, Rock de Bois fut diffusé sur les radios françaises du monde entier. Et dans ces pays où Français et Francophiles sont entièrement détachés de toute propagande médiatique de l´Hexagone, où leur envie d´entendre la voix du pays libère leur jugement, dans ces pays donc (Japon, Etats-Unis, Chili, Argentine, etc.), Aribo arrivait en tête des classements...
Le recueil présenté ici regroupe les textes du second album d´Aribo : Flamant rouge.
Manque Le Petit cheval puisqu´il s´agit du seul texte non écrit par Loÿs-François Marie. En effet, c´est une reprise de la chanson de Paul Fort, pour lequel ils ont commis le sacrilège de créer une mélodie qui fait oublier celle de Brassens.
L´aspect sibyllin de quelques uns des textes participe de la scansion particulière avec laquelle ils sont dits lorsqu´Aribo les délivre dans un maelstrom de notes envoûtantes. Et la rareté des mots, leur répétition, démultiplient la puissance évocatrice, ouvrent à l´esprit des paysages chargés d´histoires.
Ces titres sont destinés à donner leur pleine mesure avec la musique qui les porte. Ils n´ont pas été écrits à l´origine pour être lus en silence mais pour être chantés. La présentation des textes ne prend pas entièrement en compte le rythme particulier avec lequel ils sont dits en concert, afin de faciliter la lecture. La ponctuation est volontairement rare, voire inexistante, parce qu´éloignée de l´impression d´ouverture ressentie à l´écoute à chaque fin de phrase.
Par ailleurs, les lignes qui suivent ne constituent que des guides tant Aribo improvise sur scène et fait sans cesse évoluer ses morceaux. Bien qu´il ne s´agisse pas strictement de poésie, bien qu´on trouve à redire - très rarement - sur la rime ou le son, privilégiés sur le sens, la force évocatrice des textes d´Aribo justi
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