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Le nom d'Allan Dwan a longtemps circulé à la manière d'un sésame pour le monde un peu secret des cinéphiles.
Le monde se partageait entre ceux qui avaient vu les films d'Allan Dwan, comme une forme d'expérience initiatique et en restaient à tout jamais marqués, et les autres. Allan Dwan est le dernier des grands maîtres du cinéma américain, ses grands succès publics datent d'avant-guerre et circulent peu dans les salles mais beaucoup dans les écoles de cinéma et les festivals, et de plus en plus à la télévision.
Né au XIXe siècle, entré dans le cinéma à ses tous débuts en 1909, sa fécondité est devenue légendaire puisqu'on lui attribue la réalisation de quelque 1 000 films réalisés sur plus d'un demi-siècle, le dernier d'entre eux Most Dangerous Man Alive datant de 1961. Dwan lui-même fixe à 400 le nombre de bandes, souvent d'une à deux bobines, qu'il réalisa de 1909 à 1913. Giffith lui demande, en 1915 de venir travailler avec lui.
Il s'adapte avec bonheur au parlant, expérimente le cinéma en couleur, rien n'arrête l'incroyable diversité de son parcours ; il explore tous les genres. Il tourne avec les plus grands acteurs et en révèle plus d'un : Robin des Bois ou Le Masque de fer avec Douglas Fairbanks, What a Widow ! avec Gloria Swanson, Heidi avec Shirley Temple, Iwo Jima avec JohnWayne, La Reine de la prairie avec Barbara Stanwyck et Ronald Reagan...
A partir de 1946, Dwan réalise des films de série B à tout petit budget pour les studios Republic. En 1954, il rencontre Benedict Bogeaus, producteur avec qui il signe sans doute ses meilleurs films : Silver Lode et Tennessee's Partner. Ce sont justement ces westerns des années 50 qui lui vaudront la notoriété en France. L'ouvrage, dirigé par Giorgio Gosetti, avec la collaboration de Charles Tesson, édité à l'occasion d'une rétrospective des films d'Allan Dwan au Festival de Locarno se propose de confronter les points de vue de critiques américains et français.
Si les historiens américains connaissent bien l'apport de Dwan au cinéma muet, et aux comédies de Hollywood, les Français érigent Dwan en maître de la mise en scène et savent dégager la singularité de son parcours d'auteur au sein de l'industrie des studios. Entretien avec Allan Dwan, par Peter Bogdanovich. Textes de Kewin Brownlow, David Robinson, Michael Wilson, Kent Jones, Jean-Claude Biette, Jacques Lourcelles, Jean-Loup Bourget, Charles Tesson, Giorgio Gosetti, Bill Krohn.
Filmographie par Pierre Guinle.
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