"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
A la place 409 de ma pal depuis le 8 Octobre - Je l'ai gagnée dans le cadre d'un concours organisée par @lectures_du_chatpitre et c'est également que le deuxième livre que le compte @thebooktrotteuses me permettre de faire voyager, j'aime tellement ce principe, lire un livre, le recevoir et le transmettre à mon tour avec un petit mot.
Marceau, autiste, as un hobby, il aime suivre les gens et quelquefois faire connaissance avec eux, en parallèle on suit Ruben et Schwartz, deux colocataires, dealer et voleur a la petite semelle avec des rêves pleins la tête, ces trois personnages vont se croiser pour finir en tragédie.
J'ai aimé ce roman très original, qui est composée de chapitres courts et qui est consacré à l'un des personnages principaux : Marceau, Ruben ou Schwartz.
J'ai vraiment apprécié la nature de ces protagonistes, qui sont vraiment torturées, autant par que le présent que leur passé.
La marque féminine dans cet opus, donne le côté rassurant et stabilisant de l'histoire.
L'écriture nous porte dans cette trame et aussi ce lieu désaffecté et tellement désarmant le château Charbon, c'est vraiment une pause sur un instant présent.
Les liens sont subtils et mettent en lumière des personnes atypique et révoltées. Cela m’a beaucoup attiré.
Après ce genre de livre est vraiment un défi, car c’est en dehors de ma zone de confort, mais cela me fait vraiment du bien, de passer à quelque chose de totalement différent.
Et surtout d'être interloquée par une telle lecture, et analyser mon ressenti, après pour être totalement honnête, je ne pourrais lire que ce style de roman, constamment, mais de temps en temps c'est agréable.
Et puis le mélange des émotions est très pertinent, entre la noirceur de certains passages et l’action effectif d'autres, et également l'ironie de ce livre qui est présente.
Plusieurs thèmes sont exploités : l'autisme, le harcèlement, la petite délinquance et la culpabilité mais à petites doses, distillées au fil des pages, pour pas en faire trop, mais qu'un sujet ne soit pas trop prédominant par rapport aux autres.
Je trouve que pour un premier roman il est bien amené et m'as apporté un beau moment de lecture.
S’il est un livre à lire dans le silence de vos nuits, c’est celui-ci. S’il est un livre qui borde le cœur de tendresse, dans l’amplitude d’une aube nouvelle, le voici, « Château-charbon » de Yasha Breen. Citadin, contemporain, ce récit est le papier calque d’une émotion qui s’échappe par la porte des existences à peine nées. Marceau est le protagoniste majeur d’une histoire déchirante. Sociologique, psychologique, elle fait la part belle à de jeunes adultes. Plus que cela, acide, vive, tourmentée, urbaine, imprévisible elle est un aimant. On ne lâche rien. « Nouveau monde, grande joie, petite effraction. « Le Nouveau Monde, la lumière, Schwartz, plein de pigeons et moi. » Dans cet immeuble, vide, gris, angoissant, Marceau est avec Schwartz, défiant les interdits, usine agonisante. Affronter ses démons. Marceau, fragile, vulnérable, dont le petit frère est décédé sous ses yeux sans qu’il n’ait bougé d’un cil, et pour cause. Marceau est en proie à la souffrance. Habitacle rugueux, mélancolique. Un père parti, une mère dépressive, Marceau a un tuteur, de l’argent chaque mois donné par ce dernier. Il ne travaille pas ; il passe ses nuits à suivre les autres dans les rues. Il cherche à savoir leurs tracés de vie, boussole rassurante, pieds sur terre. Qui est Marceau ? Un jeune homme, ombre, regard insistant, main tendu, rivages d’incertitudes. La trame est belle. Si belle, qu’elle octroie la pleine lune dans les turbulences âcres d’une ville anonyme, incertaine, fluide. Marceau est là, dompteur des êtres qui déambulent dans Paris. Le filet se resserre. Marceau attire les vents contraires, cette jeunesse en proie à la délinquance : Schwartz, fil d’Ariane qui mène au Château Charbon, lieu cosmopolite où règnent les associations musicales, de Yoga, de sports, etc. « Le Château Charbon » est le lieu des retrouvailles apaisées, un château, auberge espagnole. « Le vieux radiateur pouvait tomber en rade, les machines à laver pouvaient s’arrêter de tourner. Velly était là….Il veillait au grain. Il était garant de lien, porteur d’histoire, de douceur, de mélancolie. » « La presse, les infos, l’actualité, en général n’avaient pas de cité au château. On estimait qu’on méritait mieux, ça ne collait pas à notre féérie. » L’écriture est soudée dans l’histoire, honorable, elle apaise, octroie cette intelligence de modestie, de magnanimité. Ce roman est l’empreinte même, fossilisée, des profondeurs d’une ville avec Marceau en toile de fond. Tout est parfaitement digne, orchestré, réfléchi. On ressent les frissonnements de Marceau, de Schwartz, de Ruben. Ce roman est à l’instar d’une rivière gorgée de courants, de suspens. C’est une ode aux déracinés des cœurs, des meurtris, des solitaires, des enfermés de l’intérieur. On aime Marceau de toutes nos forces. Les existences s’entrelacent, s’interpellent. « Château Charbon » est bouleversant, profond. C’est une véritable surprise littéraire. Un livre atypique, formidable, loyal et tragique. Publié par les majeures Editions Slatkine & Cie.
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